Alexander De Croo, dont le pays assure la présidence semestrielle de l’Union européenne, estime qu’il faut «saisir cette perspective, en plaçant l’Europe dans une position plus solide».
L’Union européenne ne doit pas redouter un éventuel retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, mais au contraire saisir l’occasion pour devenir plus forte, a affirmé mardi 16 janvier à Strasbourg le premier ministre belge Alexander De Croo dont le pays assure la présidence semestrielle de l’UE. «Si 2024 nous apporte à nouveau “America First” (l’Amérique d’abord), ce sera plus que jamais l’Europe seule face à elle-même», a déclaré Alexander De Croo devant les députés européens.
«Nous ne devons pas redouter cette perspective. Nous devons la saisir, en plaçant l’Europe dans une position plus solide, plus forte, plus souveraine et plus résistante», a-t-il ajouté. Alexander De Croo s’exprimait au lendemain de la victoire de Donald Trump à la primaire républicaine de l’Iowa qui est venue consolider son statut de favori républicain à l’élection présidentielle américaine de novembre.
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L’Ukraine et le Moyen-Orient en ligne de mire
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète les Européens, qui redoutent de voir l’ancien président américain interrompre le soutien de son pays à l’Ukraine au moment où l’UE peine également à maintenir son aide militaire et financière à Kiev.
Ils s’inquiètent également des conséquences de ce retour éventuel sur les négociations concernant la lutte contre le réchauffement climatique ou sur l’avenir du Moyen-Orient, en raison de la proximité de Donald Trump avec l’actuel premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui n’est pas favorable à une solution à deux États défendue par l’UE et l’actuel président américain Joe Biden.