Le Premier ministre canadien Justin Trudeau accuse la Chine d’utiliser des esclaves pour produire du lithium

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lié la production de lithium en Chine au travail des esclaves et a dénoncé la montée de l’autoritarisme dans le monde, appelant les démocraties à être à la hauteur de leurs idéaux par le commerce et la politique étrangère.

“Si nous n’intervenons pas, d’autres forces interviendront”, a déclaré vendredi M. Trudeau au Council on Foreign Relations à New York.

“En tant que démocraties partageant les mêmes idées, en tant que grandes économies, nous devons travailler ensemble pour faire face à ce moment.”

Il a condamné la Chine alors qu’il discutait des efforts de son propre pays pour augmenter la production de lithium, qui est utilisé dans les véhicules électriques et d’autres batteries.

Il a déclaré que le Canada disposait d’importantes sources de lithium, mais que la Chine avait fait des choix stratégiques au fil des décennies qui en avaient fait de loin le plus grand producteur mondial.

“Parce que nous mettons en avant la responsabilité environnementale comme quelque chose que nous nous attendons à respecter. Parce que nous comptons travailler avec, en partenariat, avec les peuples autochtones, en payant leurs salaires décents, en exigeant des normes de sécurité et de sûreté.”

Un représentant de l’ambassade de Chine à Ottawa n’a pas répondu à une demande de commentaire.

L’année dernière, le Canada a annoncé une politique plus stricte sur les investissements miniers critiques – en particulier en provenance de Chine – alors qu’il s’efforçait de renforcer son approvisionnement intérieur après que la pandémie mondiale ait révélé des problèmes de chaîne d’approvisionnement.

“Si la pandémie nous a appris quelque chose, c’est la résilience, la redondance et la fiabilité de nos chaînes d’approvisionnement”, a déclaré M. Trudeau.

Accusations de travail forcé au Xinjiang

Les États-Unis ont accusé la Chine de recourir au travail forcé dans des secteurs tels que l’exploitation minière et la construction.

L’année dernière, une loi américaine est entrée en vigueur interdisant les importations en provenance de la région chinoise du Xinjiang en raison de préoccupations concernant le travail forcé.

En décembre, le syndicat United Auto Workers a appelé les constructeurs automobiles à déplacer toute leur chaîne d’approvisionnement hors du Xinjiang après qu’un rapport de l’université britannique Sheffield Hallam ait suggéré que presque tous les grands constructeurs automobiles étaient exposés de manière significative à des produits fabriqués avec du travail forcé.