Le Premier ministre consulte deux patrons de l’Essonne sur la loi travail

Le Premier ministre consulte deux patrons de l’Essonne sur la loi travail

Ils ont apporté leur petite pierre à l’édifice de la réforme du Code du travail. Lundi soir, deux chefs d’entreprise de l’Essonne ont dîné sous les ors de l’Hôtel de Matignon à la table du Premier ministre, Edouard Philippe, en compagnie de six autres patrons venus d’un peu partout en France, pour parler de la nouvelle loi travail.

Tiphaine Le Guirinec, directrice des ressources humaines de Cisabac, entreprise installée à Corbeil-Essonnes et spécialisée dans la transformation de l’acier qui emploie 60 personnes, était accompagnée de Philippe Boch, fondateur d’Aramis, une entreprise de 17 salariés à Saint-Pierre-du-Perray qui propose des services informatiques. Ils ont été sélectionnés par Marie Guévenoux, la nouvelle députée LREM de la 9 e circonscription de l’Essonne*.

« J’ai été reçue à Matignon après mon élection avec dix autres députés, explique cette proche d’Edouard Philippe. Le soir même, un conseiller m’a rappelé pour me demander si je connaissais des entrepreneurs qui seraient intéressés par une rencontre avec le Premier ministre. »

Marie Guévenoux avait visité la société de Philippe Boch durant la campagne des législatives. « J’ai tout de suite accepté, dit-il. C’est un honneur de rencontrer le chef du gouvernement et de voir que les politiques s’occupent de nous. »

Paris VIIe, lundi soir. Marie Guévenoux (à droite) a conseillé les deux entrepreneurs avant leur rencontre avec le Premier ministre (LP/N.G.)

« Les gens qui rencontrent un ministre se censurent un peu »

Un peu avant de se rendre au 57, rue de Varenne, lundi soir, ils ont retrouvé la députée dans une brasserie à deux pas du Palais Bourbon. Marie Guévenoux, qui a travaillé au sein de plusieurs ministères, leur glisse quelques conseils : « Ce que j’ai pu constater, c’est que les gens qui rencontrent un ministre se censurent un peu. Ils ont peur de dire des bêtises, de manquer de courtoisie. Saisissez votre chance, vous allez pouvoir exposer des problèmes concrets. Je le connais bien, il va savoir vous mettre en confiance. »

Un peu stressés avant d’arriver à Matignon, Tiphaine Le Guirinec et Philippe Boch, en ressortent ravis. « Nous avons eu en face de nous des gens très réceptifs qui voulaient que nous parlions d’un point précis », apprécie ce dernier.

Pendant une heure, avant le dîner, l’avis des deux patrons a été recueilli par des conseillers. Philippe Boch a parlé lourdeurs administratives et souhaiterait, notamment, « pouvoir licencier plus facilement. »

Il a aussi abordé la concurrence des entreprises parisiennes, plus attrayantes pour les jeunes : « Nos collaborateurs préfèrent partir à Paris où ils sont payés 20 % de plus, regrette-t-il. Nous sommes donc obligés d’embaucher des gens qui sont un peu plus posés dans la vie. »

Tiphaine Le Guirinec a aussi voulu parler de l’apprentissage et de la législation qui fait que les mineurs n’ont pas le droit de travailler sur des machines. « On ne peut rien leur faire faire », se désole la DRH. Une remarque entendue par les conseillers d’Edouard Philippe, qui lui ont fait savoir qu’après la réforme du Code du travail, la formation sera le prochain gros chantier du gouvernement.

Paris VIIe, lundi soir. Philippe Boch a immortalisé sa rencontre avec Edouard Philippe par un selfie. DR.

2017-06-27 10:00:00
1701478655


#Premier #ministre #consulte #deux #patrons #lEssonne #sur #loi #travail

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.