AFPLe Premier ministre démissionnaire Henry lors de sa visite au Kenya le 1er mars
NOS Nieuws•vandaag, 17h45
Le Premier ministre haïtien Ariel Henry a officiellement démissionné. Il confirme son départ dans une courte lettre, datée d’hier et écrite à Los Angeles. La lettre a été partagée aujourd’hui par son gouvernement sur les réseaux sociaux.
Henry est contraint de rester à Porto Rico depuis fin février. Il y a deux semaines, il a annoncé qu’il démissionnerait de son poste une fois qu’un conseil de transition et un Premier ministre par intérim auraient été nommés. L’idée d’un tel gouvernement temporaire est venue de la communauté des pays des Caraïbes, la Caricom.
Le conseil de transition, composé de neuf membres, prêtera serment aujourd’hui. L’ancien ministre des Finances d’Henry, Patrick Boisvert, deviendra immédiatement Premier ministre par intérim d’Haïti.
Le conseil de transition a un mandat jusqu’au 7 février 2026, date à laquelle un nouveau Premier ministre doit être nommé à cette date. Avant cela, des élections doivent être convoquées et une nouvelle commission électorale nommée. Le conseil peut également aider à déterminer à quoi devraient ressembler les plans d’un nouveau gouvernement.
Toujours chaotique
Dans sa lettre, Henry qualifie la démission de son gouvernement d’« acte patriotique ». Il a déclaré que son gouvernement « a servi la nation dans les moments difficiles ».
Haïti souffre depuis longtemps de la violence des gangs et de la pauvreté. Plus tôt cette année, il y a eu une explosion de violence : des gangs armés ont pris le contrôle de l’aéroport international, ont pris d’assaut la plus grande prison du pays et ont incendié les commissariats de police et les hôpitaux de la capitale Port-au-Prince.
Henry était au Kenya à l’époque pour négocier un accord pour une mission de l’ONU en Haïti afin de contrôler la violence des gangs. Le Premier ministre n’a par la suite pas pu rentrer dans son pays. Les chefs de gangs ont exigé son départ immédiat.
La situation en Haïti est toujours chaotique. Plus de 100 000 habitants ont fui la capitale depuis le début des violences. Plusieurs milliers d’autres vivent dans des abris de fortune dans la ville.
Il y a une pénurie d’eau, de nourriture et de médicaments. Les gangs contrôlent les lignes d’approvisionnement en aide. “Port-au-Prince est actuellement presque totalement bouclée et n’est pas accessible par voie maritime ou aérienne en raison des blocus”, a déclaré cette semaine le directeur de l’Unicef.
Correspondant Boris van der Spek :
« Les Haïtiens reconnaissent la nécessité de la paix et de la stabilité dans le pays. Mais les attentes à l’égard de ce conseil de transition ne sont pas grandes car l’idée vient d’autres pays et non d’Haïti lui-même.
Il n’y a pas non plus beaucoup de soutien pour les personnes qui siégeront au conseil. Les membres du conseil comprennent des hommes politiques qui ont eux-mêmes été au gouvernement ces dernières années, et d’autres encore ont un passé corrompu ou violent. Ils rejoignent désormais un organisme très puissant qui dispose de près de deux ans pour rétablir la stabilité en Haïti. Les gangs ne l’ont pas encore accepté. Ils veulent aussi une place à table. »
2024-04-25 18:45:11
1714068407
#Premier #ministre #haïtien #Henry #part #conseil #transition #prend #les #commandes #pour #mettre #fin #chaos