Le Premier ministre suédois cherche à gagner le soutien de la Turquie à l’adhésion à l’OTAN

Le Premier ministre suédois cherche à gagner le soutien de la Turquie à l’adhésion à l’OTAN

ANKARA, Turquie (AP) – Le nouveau Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, rencontre mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan dans le but d’obtenir l’approbation de la Turquie pour la candidature de son pays à l’OTAN.

La Suède et la Finlande ont abandonné leur politique de longue date de non-alignement militaire et ont demandé leur adhésion à l’alliance militaire après que les forces russes ont envahi l’Ukraine en février, craignant que le président russe Vladimir Poutine ne les cible ensuite.

Mais la Turquie, qui a rejoint l’OTAN en 1952, a tardé à approuver ses offres, accusant la Suède – et dans une moindre mesure la Finlande – d’ignorer les préoccupations sécuritaires d’Ankara. Le gouvernement d’Erdogan presse les deux pays de sévir contre les individus qu’il considère comme des terroristes, y compris les partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan interdit et les personnes soupçonnées d’avoir orchestré un coup d’État manqué en 2016 en Turquie.

La Turquie a également appelé à la levée de l’embargo sur les armes imposé à la suite de son incursion de 2019 dans le nord de la Syrie pour combattre les militants kurdes. La Suède a annoncé le mois dernier qu’elle lèverait l’embargo, une mesure considérée comme visant à obtenir l’approbation d’Ankara.

Kristersson doit s’entretenir avec Erdogan au complexe du palais présidentiel turc après une cérémonie d’accueil officielle.

Avant sa visite, Kristersson a écrit sur Facebook lundi que “nous ferons beaucoup plus en Suède grâce à une nouvelle législation qui offre des opportunités complètement nouvelles pour mettre fin à la participation à des organisations terroristes”.

La Suède soutiendrait également le fonds antiterroriste de l’OTAN pour soutenir la capacité de l’alliance à lutter contre le terrorisme, a écrit Kristersson.

Les 30 pays membres de l’OTAN doivent officiellement ratifier le protocole d’adhésion pour que la Finlande et la Suède rejoignent l’alliance. Seuls les parlements turc et hongrois ne l’ont pas encore fait.

La semaine dernière, le secrétaire général de l’OTAN s’est rendu en Turquie et a exhorté le pays à lever ses réserves sur la Finlande et la Suède, insistant sur le fait que les voisins nordiques avaient fait assez pour satisfaire les préoccupations d’Ankara.

Les responsables turcs ont déclaré que les deux pays ne se joindraient qu’après que les demandes de la Turquie, convenues dans un mémorandum conjoint, soient satisfaites. Le mémorandum de 10 articles a été dévoilé avant un sommet de l’OTAN en juin après que la Turquie eut menacé pendant des semaines d’opposer son veto aux candidatures de la Suède et de la Finlande.

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