Le premier moyen-courrier chinois C919 en retard sur la concurrence occidentale

Le premier moyen-courrier chinois C919 en retard sur la concurrence occidentale

Deux heures après son décollage de Shanghaï, le premier moyen-courrier chinois C919 s’est posé sans encombre à Pékin, reçu par des grands jets d’eau sur le tarmac du Beijing Capital Airport, le 28 mai dernier. Sur les images de la télévision d’Etat, on voit les passagers sourire fièrement quand ils découvrent l’appareil, smartphone en main. Seize ans après le lancement du projet par l’avionneur chinois Comac, Pékin espère enfin concurrencer le duopole de l’européen Airbus et de l’américain Boeing grâce à l’appareil qui peut transporter environ 170 passagers.

Malgré les célébrations, cette inauguration n’est qu’une demi-victoire car elle arrive trop tard. Avec huit ans de retard sur le calendrier initial, cet avion aura du mal à concurrencer l’Airbus A320neo et le Boeing 737 MAX, déjà largement utilisés dans le monde. Initialement prévu pour 2014, le C919 a finalement pu s’envoler trois ans plus tard, mais les phases de tests ont révélé des problèmes de conception obligeant Comac à retravailler certaines pièces.

Dans ces conditions, les deux avionneurs occidentaux ne sont pas inquiets : la demande mondiale est en croissance et après l’interruption de la pandémie de Covid-19, les commandes s’accumulent pour leurs appareils. Y compris en Chine, où Airbus a signé des contrats pour 292 appareils en 2022, essentiellement de la famille des A320. Lors du passage à Pékin d’Emmanuel Macron, 160 de ces commandes ont été validées et l’avionneur européen a annoncé la création d’une deuxième ligne d’assemblage d’A320neo d’ici à 2025. La première ligne ouverte à Tianjin, au sud-est de Pékin, en 2009, lui a permis de prendre le pas sur Boeing dans le pays. Aujourd’hui, il contrôle 54 % du marché chinois, contre 42 % pour son rival américain, d’après Cirium, un fournisseur de données spécialisé dans l’aviation.

Un seul C919 vole régulièrement

Une domination qui devrait se poursuivre au moins à court terme, car les relations tendues entre Pékin et Washington nuisent aux ventes de l’avionneur américain. Après les deux crashs de 737 MAX en 2018 et 2019, la Chine est le pays qui a suspendu ces appareils le plus longtemps : ils n’ont repris leurs vols qu’en janvier 2023, soit deux ans après la plupart des autres pays.

Quant à la concurrence du C919, elle n’aura pas lieu avant la fin de la décennie : car si cet avion a déjà enregistré plus de 1 200 commandes de compagnies aériennes et de location d’appareils chinoises qui n’ont guère le choix, l’entreprise n’a pas les capacités pour inonder le marché du jour au lendemain. Pour l’instant, un seul C919 vole régulièrement. Comac prévoit d’atteindre une capacité de 150 appareils par an en 2028. Soit quatre fois moins que les capacités de production d’Airbus A320 actuellement.

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