Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc appelle l’État à faire porter l’effort sur les pétroliers pour contrer la vente à perte des distributeurs de carburants.

Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc appelle l’État à faire porter l’effort sur les pétroliers pour contrer la vente à perte des distributeurs de carburants.

Expliquant que vendre à perte est “inconcevable” pour les distributeurs de carburants tels que lui, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc appelle l’État à faire porter l’effort sur les pétroliers.

Se disant “scié” par l’annonce de la première ministre Elisabeth Borne, le week-end dernier, d’autoriser les distributeurs de carburants de vendre à perte, Michel-Edouard Leclerc n’a pas caché son mécontentement depuis une semaine. Dans une interview accordée au JDD ce dimanche 24 septembre, il a même assuré avoir appelé la chef du gouvernement pour lui dire que “cette décision était une aberration”, et enjoint à l’État d’agir. Mais comment ?

Selon lui, le gouvernement “a deux manières d’intervenir” : soit en “baissant les taxes”, qui représentent environ la moitié du prix du litre de carburant à la pompe, soit en “bloquant le prix de sortie de raffinerie” qu’il qualifie de “déterminant dans le prix de revente”. “Si l’on veut que les pompistes de détail ne dépassent pas un prix de revente supérieur à 2 euros, l’effort doit être fait par les pétroliers”, explique-t-il, ajoutant qu’il suffirait tout simplement “de l’imposer aux opérateurs raffineurs”.

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Une solution toute trouvée par celui qui assure que les distributeurs de carburants n’ont absolument “pas la capacité” de vendre à perte. “Il est écrit partout que le carburant est un produit d’appel. Mais pour beaucoup, chez Leclerc comme chez Intermarché, le carburant représente de 20 à 25 % du chiffre d’affaires”, rappelle Charles-Edouard Leclerc, jugeant ainsi “inconcevable” de vendre à perte “pour l’équilibre des comptes”. Avant d’affirmer : “Vendre à prix coûtant est déjà un gros sacrifice”.

Pour l’homme d’affaires, il en va de la cohésion nationale. “Faut-il rappeler que le mouvement des « gilets jaunes » et, en Bretagne, celui des Bonnets rouges, ont démarré sur un prix de carburant jugé exagéré par les transporteurs ?”, interroge-t-il encore. Évoquant ce qui est une “hantise” à ses yeux, il avance que dans les faits historiques, “la hausse des prix a toujours été précurseur de révoltes populaires”. “J’ai aussi cette réminiscence des cours d’économie de Raymond Barre qui rappelait que l’inflation précède toujours la récession”, conclut-il.
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