Ebrahim Raisi est le deuxième plus haut dirigeant iranien, après l’ayatollah Ali Khamenei, et rentrait chez lui après l’inauguration d’un barrage à la frontière entre l’Iran et l’Azerbaïdjan lorsque son hélicoptère s’est écrasé. Le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi affirme que les premières informations font état d’un “atterrissage d’urgence puissant”, sans entrer dans les détails de ce que cela signifie.
Le ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian était également à bord de l’hélicoptère. A 20h00, les médias officiels rapportent que l’hélicoptère a été retrouvé, ce qui a ensuite été démenti par le Croissant-Rouge, qui participe aux recherches.
– La vie du président Raisi et du ministre des Affaires étrangères Amirabdollahian est en danger après le crash de l’hélicoptère, a déclaré dimanche à Reuters un responsable iranien anonyme.
La séquence des événements entourant l’accident n’est toujours pas clair. L’agence de presse officielle Irna rapporte qu’il a plu abondamment dans la province iranienne où l’hélicoptère a été contraint d’effectuer un atterrissage d’urgence. Outre le Croissant-Rouge, les forces de secours de l’État participent également à l’opération.
Le chef de l’armée Mohammad Bagheri a ordonné aux militaires de participer avec toutes les ressources disponibles. L’Azerbaïdjan et l’Irak ont annoncé qu’ils étaient prêts à contribuer en ressources et en personnel aux recherches.
Les médias d’État appellent le peuple iranien à prier pour la vie des hommes politiques. Dans l’après-midi, la télévision d’État a diffusé une prière pour Raïssi et Amirabdollahian de la ville sainte chiite de Mashhad, écrit AP.
Le président a longtemps présenté comme un candidat possible pour succéder à Ali Khamenei en tant que guide suprême de l’Iran. S’il ne parvient pas à achever son mandat, le premier vice-président Mohammad Mokhber prendra la relève en attendant de nouvelles élections qui seront organisées par le président, le chef du pouvoir judiciaire et le vice-président.
– Dans de tels cas, la question est de savoir comment les conservateurs pourront se rassembler autour d’une nouvelle personne, qui non seulement succédera désormais au président mais sera également leur candidat aux prochaines élections, estime l’expert iranien Rouzbeh Parsi.
– Les conservateurs ne sont connus que pour une chose : ils détestent les réformateurs. Non pas qu’ils soient d’accord les uns avec les autres.
Hossein Amirabdollahian est ministre des Affaires étrangères de l’Iran depuis 2021 et est l’un des rares membres du gouvernement à parler arabe.
– Il fait partie de ceux qui ont réussi à amener l’Iran à se tourner vers le sud, c’est-à-dire vers les pays de l’autre côté du Golfe, dit Rouzbeh Parsi.
Raisi a voyagé dans un convoi de trois hélicoptères. Outre lui et Amirabdollahian, plusieurs hauts responsables étaient du voyage.