2024-09-09 11:38:43
L’avocat d’Apollo Quiboloy affirme que le pasteur s’est rendu, ce qui contredit les déclarations de la police selon lesquelles il aurait été arrêté lors d’un raid sur le vaste complexe de l’église.
Le président philippin Ferdinand Marcos Jr a promis que le prédicateur évangéliste Apollo Quiboloy ne bénéficierait d’aucun traitement spécial après son arrestation.
Une chasse à l’homme qui a duré plusieurs semaines a pris fin ce week-end lorsque Quiboloy, un « fils de Dieu » autoproclamé, a été arrêté pour abus sexuels sur mineur et allégations de trafic d’êtres humains.
Le prédicateur, allié de longue date de l’ancien président Rodrigo Duterte, dont la secte compte des millions d’adeptes, est également recherché aux États-Unis pour trafic sexuel et trafic d’argent liquide.
« Il n’y a pas de traitement spécial », a déclaré Marcos aux journalistes lundi. « Nous ne violerons aucun de ses droits et n’ignorerons aucune de ses demandes, quelles qu’elles soient. »
« Nous démontrerons une fois de plus que notre système judiciaire aux Philippines est actif, dynamique et efficace », a ajouté le président.
Quiboloy a rejeté toutes les accusations portées contre lui mais s’est caché après que deux tribunaux ont émis des mandats d’arrêt contre lui en avril.
Il a également refusé de comparaître devant une enquête du Sénat sur les abus présumés de son église.
Après des mois de traque du pasteur, l’administration Marcos a déployé plus de 2 000 policiers pour fouiller son immense enceinte paroissiale dans le sud de la ville de Davao, soupçonnant qu’il s’y cachait dans un bunker.
Le porte-parole de la police philippine, Jean Fajardo, a déclaré dimanche que Quiboloy avait été capturé dimanche à l’intérieur de l’enceinte.
Mais l’avocat de Quiboloy, Israelito Torreon, a contesté la version du gouvernement, affirmant que le pasteur s’était rendu à la police et à l’armée parce qu’il ne voulait pas que la situation s’aggrave davantage.
« L’innocence de Quiboloy sera confirmée par le tribunal », a déclaré Torreon à la radio DZBB.
Marcos a déclaré que le camp de Quiboloy avait posé des conditions à sa reddition, notamment la garantie qu’il ne serait pas envoyé aux États-Unis pour y être inculpé.
Mais Marcos a déclaré que « poser des conditions n’est pas une option pour quelqu’un qui est en fuite ».
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