Lors d’une conférence de presse avec les médias sénégalais, le président Macky Sall n’a pas annoncé de date officielle pour l’élection présidentielle, qu’il avait précédemment reportée. Cependant, il a assuré que son mandat à la tête du pays se terminerait comme prévu le 2 avril, et a indiqué qu’il était peu probable que le nom de son successeur soit connu avant cette date.
Publié le : 22/02/2024 – 21:49
Modifié le : 22/02/2024 – 23:34
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Il s’agissait d’une allocution très attendue. Alors que le Sénégal était suspendu à la parole du président concernant la date de l’élection présidentielle, ce dernier n’a pas fixé de date précise pour l’élection, initialement prévue le 25 février prochain. Il a toutefois affirmé qu’elle sera annoncée à l’issue d’un dialogue de deux jours avec l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, prévu pour les 26 et 27 février. Macky Sall a appelé ses compatriotes à faire preuve de patience, soulignant qu’aucune date ne peut être fixée tant que toutes les parties n’auront pas exposé leurs arguments. Il a également mentionné que finalement, c’est au Conseil constitutionnel de décider de la date de l’élection.
Le président a également prévenu qu’il ne veut pas être l’objet de polémiques stériles concernant des ambitions qui ne sont pas les siennes, et a réitéré que son mandat à la tête du Sénégal prendra fin le 2 avril. Cependant, il a ajouté que l’élection pourrait avoir lieu avant ou après cette date, bien qu’il pense que ce ne sera pas le cas avant le 2 avril.
De plus, Macky Sall s’est dit prêt à libérer la figure de l’opposition incarcérée, Ousmane Sonko, afin de garantir des élections apaisées. Il prévoit d’inviter les politiciens exclus par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats à l’élection présidentielle à prendre part au dialogue national. Il a également souligné sa disposition à publier immédiatement un décret pour fixer la date de l’élection si un consensus est trouvé, sinon il saisira le Conseil constitutionnel.
Lors d’un Conseil des ministres mercredi soir, le président sénégalais avait demandé que toutes les dispositions soient prises pour une bonne organisation de l’élection présidentielle, à une date qui sera fixée très prochainement après des consultations avec les acteurs politiques et les responsables de la société civile.
Il est difficile de savoir si les discussions entamées la semaine dernière sont terminées, car aucune information officielle n’a filtré concernant ces discussions. Cependant, l’impatience commence à se faire sentir, avec seize des 19 candidats dénonçant une lenteur inexplicable dans l’organisation de cette présidentielle. Certains candidats ont même accusé le président de traîner les pieds.
Ce report de l’élection présidentielle, qualifié de coup d’État constitutionnel par l’opposition, a provoqué des manifestations et une forte agitation dans l’opinion publique, avec quatre morts. Malgré les spéculations sur la tentation d’un passage en force, le président Sall a déclaré son intention de respecter la décision du Conseil constitutionnel et de procéder sans tarder aux consultations nécessaires pour l’organisation du scrutin.
(Avec AFP)
