Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol survit à la destitution après avoir tenté d’imposer la loi martiale

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a survécu samedi à une motion de destitution au Parlement initiée par l’opposition, qui n’a pas réuni le quorum nécessaire en raison du boycott des députés du parti au pouvoir, informe l’AFP et Reuters.

Au total, 200 voix sur 300 ont été nécessaires pour destituer Yoon, mais seuls 195 députés ont participé au vote, selon Agerpres.

“En conséquence, je déclare que le vote sur cette initiative est nul”, a déclaré le président de l’Assemblée nationale Woo Won-shik.

Les partis parlementaires d’opposition ont lancé la motion de destitution après que le président Yoon Suk Yeol a tenté d’imposer la loi martiale mardi soir, une mesure sans précédent depuis le coup d’État de 1980 du dictateur Chun Doo-hwan, et a envoyé l’armée au Parlement pour empêcher les députés de voter. le décret concernant l’instauration de la loi martiale.

Yoon Suk Yeol s’est excusé samedi pour sa tentative d’imposer la loi martiale cette semaine, mais n’a pas démissionné, défiant les pressions intenses pour démissionner – même de la part des politiciens de son propre parti au pouvoir – à quelques heures seulement du vote de destitution au Parlement.

Le président a clairement indiqué qu’il n’essaierait pas d’échapper à la responsabilité juridique et politique de sa décision de déclarer la loi martiale en Corée du Sud pour la première fois depuis 1980. Il a déclaré que cette décision était née du désespoir.

Le discours de samedi était la première apparition publique du leader en difficulté depuis qu’il a levé le décret de la loi martiale mercredi matin, six heures seulement après sa promulgation et après que les législateurs ont défié un cordon militaire et policier pour voter contre le décret.