Le procès des attentats de Zaventem et Maelbeek : un marathon judiciaire historique

Le procès des attentats de Zaventem et Maelbeek : un marathon judiciaire historique

Deux jeunes avocats ont participé au procès des attentats du 22 mars 2016 à Zaventem et à Maelbeek, qui s’est terminé le 15 septembre. Lundi, on saura si ce dossier peut être définitivement classé dans les annales judiciaires. Ce sera le dernier jour pour déposer un pourvoi en cassation. Lors de ce procès historique, Me Jonathan De Taye défendait Ali El Haddad Asufi, condamné à 20 ans de prison pour sa participation au groupe terroriste et pour les assassinats liés au terrorisme. Me Guillaume Lys représentait les intérêts des victimes regroupées au sein de l’association V-Europe. Ils étaient adversaires devant la cour d’assises, mais ils sont amis dans la vie de tous les jours. Dans une interview pour Gratuit, ils reviennent sur ce procès hors norme qui les a mobilisés pendant près d’un an.

Les deux avocats reconnaissent que le procès a été épuisant et a eu un impact sur leur vie quotidienne. Ils étaient présents à la cour d’assises de 9 heures à 19 heures, recevaient des visites en prison et étudiaient le dossier. Cela a pris tout leur temps et a eu un impact sur leur cabinet et leur vie privée. Malgré le fait d’être adversaires dans le dossier, ils affirment que leur amitié n’a pas influencé leur travail. Ils séparent leur relation personnelle de leur rôle d’avocats et peuvent même discuter de manière amicale après les audiences, même si cela n’est pas le cas avec tous leurs confrères.

Ils soulignent également le climat particulier qui règne lors des procès d’assises, qui durent plusieurs jours. Ils vivent dans une “bulle” de cour d’assises et sont constamment sollicités. Cependant, ils estiment que le procès aurait pu être mieux organisé à Bruxelles et qu’il aurait été préférable d’impliquer davantage la société civile. Ils regrettent également l’absence de politiciens convoqués comme témoins, ce qui aurait pu répondre aux questions des victimes sur la gestion des attentats.

Malgré leurs frustrations, ils estiment que la justice a été rendue et que le procès a permis aux victimes de s’exprimer. Ils soulignent cependant que certains accusés n’ont pas montré de empathie envers les victimes et n’ont pas répondu à leurs questions, ce qui aurait pu atténuer leurs peines. En fin de compte, ils jugent que le procès a été une expérience intense et épuisante, mais qu’ils ont accompli leur devoir en tant qu’avocats.

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