Un haut responsable émirati a salué vendredi l’organisation par le Qatar des funérailles du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, assassiné dans la capitale iranienne, Téhéran, et dont l’assassinat a suscité de nombreuses condamnations régionales, à l’exception de certains pays du Golfe. États arabes.
Des prières ont eu lieu vendredi autour du corps de Haniyeh à la mosquée de l’imam Muhammad bin Abdul Wahhab à Doha, où des centaines de personnes en deuil se sont rassemblées, avant qu’il ne soit transporté pour être enterré dans un cimetière au nord de la capitale qatarienne.
L’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a assisté aux funérailles, aux côtés d’un certain nombre de responsables, dont le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, le vice-président iranien Mohammad Reza Arif et des dirigeants du Hamas et de factions palestiniennes.
Le Qatar est la résidence de Haniyeh, ainsi que d’autres membres du bureau politique du Hamas, accueilli à Doha depuis 2012, après que le mouvement a fermé son bureau à Damas.
Anwar Gargash, conseiller du président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan, a déclaré : « L’État frère du Qatar et ses dirigeants acceptent la cérémonie funéraire d’Ismail Haniyeh dans ces circonstances difficiles est une position noble et appréciée. »
Gargash a confirmé vendredi sur le site X que “la position des Émirats arabes unis est ferme et rejette la violence et l’assassinat politique sous toutes leurs formes et sources”, estimant qu'”il n’y a pas de chemin vers la stabilité sauf par la justice, la sagesse et le dialogue”.
Le Qatar se targue d’entretenir des relations étroites avec le mouvement palestinien, contrairement aux voisins de Doha, qui ont toujours entretenu une relation ambiguë avec le Hamas, classé comme organisation terroriste aux États-Unis et dans l’Union européenne.
Les réactions des États du Golfe à l’assassinat de Haniyeh ont été variées, le Qatar, le Koweït et Oman l’ayant officiellement condamné.
Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont publié des déclarations mettant en garde contre une escalade régionale, mais n’ont pas condamné publiquement le meurtre de Haniyeh, même si le roi de Bahreïn a envoyé vendredi un télégramme de « condoléances et de sympathie » au président palestinien Mahmoud Abbas concernant le meurtre de Haniyeh.
Plus tard, le ministre saoudien des Affaires étrangères a condamné l’assassinat de Haniyeh lors d’un entretien téléphonique avec son homologue iranien.
Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont normalisé leurs relations diplomatiques avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham en 2020, négociés par les États-Unis, qui cherchent également à conclure un accord similaire avec l’Arabie saoudite.