Le Québec de 2023 : Des paradoxes insolubles et l’entre-chaisisme québécois

Le Québec de 2023 : Des paradoxes insolubles et l’entre-chaisisme québécois

Imaginez un instant.

Vous êtes un historien en 2123, et vous devez comprendre le Québec de 2023.

Et vous n’avez qu’accès aux sondages comme seules sources historiques.

Des paradoxes insolubles

Vous vous dites d’abord: mais quel engouement pour le Parti Québécois et son chef PSPP en 2023!

Vous constatez l’ascension péquiste: de 8% en septembre 2022, voilà que le PQ est maintenant à 31% dans les intentions de vote.

Vous pensez: Les Québécois doivent adorer le PQ, son chef et son programme pour délaisser le PM Legault, qu’on appelait il y a peu le «Père de la nation», désormais malaimé.

Le PQ et son chef sont plus clairs que jamais: fini l’étapisme, fini le bon gouvernement, c’est l’indépendance ou rien.

Vous faites le lien: si le PQ monte dans ce contexte, l’indépendance devrait aussi être propulsée.

Mais non.

L’option indépendantiste ne bouge pas d’un iota, elle flotte dans les eaux du 35%.

Il y a pire: face au choix d’être une province comme une autre et de signer la constitution canadienne ou le choix de l’indépendance, une majorité opte pour le Canada de 1982.

Vous philosophez: le Québec estime donc qu’il est temps d’entrer dans le rang canadien.

Mais vous consultez d’autres sondages: quand on demande si le Québec devrait être reconnu comme nation dans la constitution canadienne, les proportions explosent.

Et quand on demande si le Québec devrait posséder les pleins pouvoirs en immigration, en culture et environnement, les proportions explosent aussi. Il y a là un consensus clair d’une différence québécoise.

L’entre-chaisisme québécois

Puis vous regardez le vote au fédéral: le Québec est le seul endroit au Canada où le vote du Parti libéral du Canada, parti qui empiète sans gêne dans les pouvoirs provinciaux – jugés insuffisants – résiste à la vague conservatrice.

Alors qu’en même temps, dans leur province, les Québécois votent majoritairement pour des partis autonomistes ou souverainistes.

Vous restez interloqué et vous vous demandez: comment puis-je comprendre le Québec, alors qu’il ne se comprend pas lui-même?

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