Le réalisateur et producteur portugais José Barahona est décédé ce samedi, à Lisbonne, à l’âge de 55 ans, a annoncé le producteur Fernando Vendrell à l’agence Lusa.
José Barahona est décédé chez lui, des suites d’une maladie prolongée, précise la même source.
Le réalisateur avait sorti le film de fiction en octobre dernier Survivantsqu’il a co-écrit avec José Eduardo Agualusa et dans lequel il aborde la question du colonialisme et de l’esclavage.
Né à Lisbonne en 1969, José Barahona est diplômé de l’Escola Superior de Teatro e Cinema et a effectué des études aux États-Unis et à Cuba, a écrit des scénarios, a été technicien du son, a produit et réalisé à partir des années 1990.
Il travaille avec Margarida Cardoso, Rita Azevedo Gomes, Sérgio Tréffaut, Rosa Coutinho Cabral ou Fernando Vendrell, et signe les premiers films du registre documentaire, avec un court métrage sur la compositrice Vianna da Mota (dont il était l’arrière-petit-fils) et avec le film Années de guerre — Guinée 1963-1974 (2000).
Parmi ses films les plus connus figure le premier long métrage de fiction J’étais à Lisbonne et je me suis souvenu de toiune coproduction portugaise-brésilienne basée sur une œuvre de l’écrivain Luiz Ruffato.
Le film représente également le lien de José Barahona avec le Brésil, où il a vécu et travaillé, notamment au sein de la société de production Refinaria Filmes, dont il faisait partie.
Les questions sur le colonialisme ou le militantisme politique étaient présentes dans d’autres œuvres de José Barahona, notamment dans Âme clandestine (2018), sur Maria Auxiliadora Lara Barcelos, qui a lutté contre la dictature au Brésil, et sur l’œuvre primée Nheengatu — La langue de l’Amazonie (2020), dans lequel le réalisateur recherche la trace d’une langue imposée aux indigènes d’Amazonie par les anciens colonisateurs.
En 2010, il réalise un documentaire au Brésil et sort le livre Le manuscrit perdubasé sur le personnage fictif Fradique Mendes.