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Le recours à la force par la police lors des manifestations au Bachkortostan doit faire l’objet d’une enquête

by Nouvelles
Le recours à la force par la police lors des manifestations au Bachkortostan doit faire l’objet d’une enquête

2024-01-19 16:13:37

© ANYA MARCHENKOVA/AFP via Getty Images

Réagissant à la dispersion d’une manifestation majoritairement pacifique à Baymak (République du Bachkortostan, sud de la Russie) contre la condamnation du militant de la société civile Fail Alsynov et la judiciarisation ultérieure des manifestants, Denis Krivosheev, directeur adjoint du programme régional pour l’Europe et l’Asie centrale de Amnesty International a déclaré :

« Certains éléments indiquent que la force a été inutilement utilisée contre les personnes qui manifestaient. Des affrontements auraient éclaté après que la police, portant des équipements de protection performants, ait tenté d’empêcher la population locale d’exercer son droit de réunion pacifique. « Il existe des vidéos sur les réseaux sociaux montrant des manifestants lançant des boules de neige en réponse à l’utilisation de gaz lacrymogènes et à d’autres tactiques brutales de la police. »

«Les accusations portées contre les manifestants et l’affirmation des autorités selon laquelle ils auraient réagi à des troubles de masse semblent totalement infondées. Cette situation appelle une enquête urgente et impartiale sur le comportement de la police – y compris l’utilisation d’armes à faible létalité contre les manifestants – et la libération immédiate de tous les manifestants pacifiques qui ont été arrêtés ou détenus en lien avec ces événements. »

Plus d’informations

Le 15 janvier 2024, des manifestations massives ont éclaté à Baymak en soutien à Fail Alsynov, qui avait été jugé pour « incitation à la haine ethnique » et qui, le 17 janvier, a été reconnu coupable et condamné à quatre ans de prison. Les manifestations se sont intensifiées après l’annonce de la sentence et ont donné lieu à des arrestations et à des affrontements aux abords du tribunal. La police anti-émeute aurait utilisé des matraques contre une foule de plusieurs milliers de personnes, qui ont réagi en lançant des boules de neige, des gants et des chapeaux, et en lançant des matraques sur les policiers. Des rapports ont fait état d’utilisation de produits chimiques irritants, de fumigènes et de grenades assourdissantes contre des manifestants. Cependant, à ce stade, Amnesty International ne dispose pas de preuves suffisantes sur les circonstances spécifiques de son utilisation.

Une procédure pénale a été ouverte en vertu des articles 212 (« émeutes massives ») et 318 (« recours à la violence contre un représentant de l’autorité ») du Code pénal russe. Entre le 17 et le 19 janvier, 17 personnes ont été placées en « détention administrative » pendant 10 à 13 jours pour avoir participé à un « rassemblement de masse non autorisé », en vertu de la législation russe indûment restrictive sur les rassemblements, qui nécessite l’obtention d’une autorisation expresse et préalable des autorités.



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