Le redécollage post-Covid de l’aéroport de Genève qui mécontente les membres des Verts.

L’Aéroport de Genève, l’un des principaux carrefours aériens en Suisse, a connu un été mouvementé. Alors que l’industrie du transport aérien se remet lentement de la pandémie de Covid-19, l’aéroport est au centre d’un débat houleux entre les Verts et les autorités cantonales. Les premiers souhaitent réduire considérablement le trafic aérien, tandis que les seconds cherchent à stimuler l’activité économique et touristique après des mois de fermeture forcée. Dans cet article, nous explorerons les différentes positions en jeu et les défis auxquels est confronté l’Aéroport de Genève dans sa quête de redécollage post-Covid.


Le trafic aérien a considérablement augmenté à l’aéroport de Genève, suscitant la colère des écologistes. Selon le rapport de Noé21, après deux ans de pandémie, le trafic de l’aéroport a retrouvé presque le même niveau qu’avant la crise sanitaire. Les écologistes genevois affirment que cette forte augmentation de trafic est préoccupante et qu’elle va à l’encontre des objectifs climatiques. En effet, Genève enregistre une moyenne de 4,1 vols par habitant en 2022, soit deux fois plus que la moyenne suisse et plus de 20 fois plus que la moyenne mondiale.

Un des problèmes liés à cette forte augmentation de trafic est l’impact sur la santé de milliers de riverains. Les vols nocturnes sont particulièrement préoccupants, car ils sont plus bruyants et génèrent beaucoup plus de nuisances. Les Verts genevois ont donc proposé plusieurs mesures pour réduire l’impact environnemental de l’aéroport. Parmi les mesures proposées, on peut noter le rétablissement immédiat des surtaxes bruits à l’aéroport, l’instauration d’un couvre-feu la nuit, la taxation des vols en jet privé et en hélicoptère, ainsi que le basculement des vols intérieurs en priorité vers le ferroviaire.

Le rapport Noé21 a également constaté que près de 50 % des vols pourraient être basculés vers le train, car ils concernent des destinations proches sur le continent, avec notamment Paris, Zurich ou Londres. Au regard de ces constats, des mesures concrètes doivent être prises pour limiter l’impact environnemental de l’aéroport et respecter les objectifs climatiques pour 2030, à savoir une réduction de 60 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990. Les Verts projettent également la création d’une plateforme détaillée sur les liaisons en train dans toute l’Europe afin de faciliter l’achat des billets.

Enfin, il est essentiel de savoir que les CFF ont annoncé l’arrêt des ventes de billets internationaux dès 2024. Cela signifie qu’il est important de proposer des alternatives viables, efficaces et pratiques pour les déplacements à l’international. Les Verts genevois exhortent donc à agir avec prudence et cohérence en matière de transport aérien, car il est temps de reconstruire un avenir meilleur pour la planète et les générations futures.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.