Le refus de l’Ukraine et de la Pologne de jouer contre les équipes russes de jeunes pose un défi à l’UEFA

Le refus de l’Ukraine et de la Pologne de jouer contre les équipes russes de jeunes pose un défi à l’UEFA

L’Ukraine et la Pologne ont réagi mercredi au retour des équipes de jeunes russes dans les compétitions européennes de football, ravivant la crainte de boycotts en chaîne et illustrant la difficile réintégration des Russes dans le sport mondial.

La Fédération ukrainienne de football (AUF) “condamne fermement” la décision de l’Union des associations européennes de football (UEFA), annoncée mardi, d’autoriser à nouveau les équipes russes de moins de 17 ans dans ses tournois, tout en maintenant l’exclusion des équipes seniors votée en février 2022 après l’invasion russe de l’Ukraine.

L’AUF “confirme qu’elle ne participera à aucune compétition à laquelle des équipes russes participent” et exhorte l’UEFA à “revenir sur sa décision”, selon un communiqué. Elle demande également aux autres pays de “boycotter les éventuels matches impliquant les équipes russes, si elles sont admises”.

Dans la foulée, la Fédération polonaise (PZPN) a annoncé que ses sélections nationales refuseraient d’affronter les équipes russes. “C’est la seule bonne solution”, a déclaré le patron du football polonais, Cezary Kulesza, sur X (anciennement Twitter), “surpris” par l’annonce de l’UEFA.

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De son côté, la Fédération anglaise a réaffirmé sa position selon laquelle “les équipes anglaises ne joueront pas contre la Russie”, a déclaré un porte-parole interrogé par l’AFP, désapprouvant également le revirement de l’instance européenne.

Ne pas punir “les enfants”

L’UEFA avait pourtant essayé mardi d’apporter une légère modification à sa politique d’exclusion des Russes, en rappelant sa “condamnation de la guerre illégale menée par la Russie” et en maintenant “la suspension de toutes les autres équipes russes – clubs et sélections nationales – jusqu’à la fin du conflit en Ukraine”.

Mais pour l’organisation basée à Nyon, en Suisse, “les enfants ne doivent pas être punis pour des actes dont seuls les adultes sont responsables”.

Pour le comité exécutif de l’UEFA, “il est particulièrement regrettable qu’en raison de la persistance du conflit, une génération de jeunes joueurs soit privée de son droit de participer à des compétitions internationales de football”.

Le gouvernement de l’organisation a donc chargé son administration de “proposer une solution technique” permettant la réintégration immédiate des équipes russes de moins de 17 ans, féminines et masculines, “même si les tirages au sort ont déjà eu lieu”.

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Cependant, leurs rencontres devront être jouées “sans le drapeau, l’hymne et les tenues officielles” russes, “et à l’extérieur du territoire russe”, précise l’UEFA.

La Fédération italienne de football (FIGC), contactée par l’AFP, a rappelé que son président Gabriele Gravina avait pris la parole lors du comité exécutif de l’UEFA pour soutenir la position de l’instance européenne: “pénaliser les jeunes générations n’est pas bon pour l’avenir et la paix”, a-t-on indiqué à la FIGC.

Retour tumultueux

Interrogée par l’AFP, l’UEFA n’a pas encore commenté mercredi les réactions ukrainiennes, polonaises et anglaises, qui compromettent déjà l’organisation de ses futurs tournois de jeunes.

Mais cet épisode illustre une fois de plus la réintégration tumultueuse des Russes dans le sport mondial, de manière disparate selon les disciplines, alors que leur participation aux JO-2024 de Paris n’est pas encore décidée.

En mars dernier, le Comité international olympique était revenu sur sa position formulée un an plus tôt en recommandant leur retour en compétition internationale, proposant aux fédérations internationales des conditions strictes: les Russes et les Bélarusses devaient pouvoir concourir sous bannière neutre, mais uniquement individuellement, à condition de ne pas avoir activement soutenu le conflit en Ukraine.

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Kiev avait réagi en interdisant à ses athlètes d’affronter les Russes, boycottant ainsi au printemps les Championnats du monde de judo et de taekwondo, puis a finalement annulé cette politique fin juillet pour ne pas pénaliser ses propres représentants.

La Pologne, qui soutient militairement et politiquement son voisin ukrainien, avait quant à elle refusé de délivrer des visas aux Russes pour les Championnats d’Europe d’escrime prévus à Varsovie, obligeant la fédération internationale à les déplacer en urgence en Bulgarie.

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