Le Pentagone a annoncé mardi 7 janvier le transfert de 11 hommes yéménites de la base navale américaine de Guantanamo Bay, à Cuba, vers Oman. Ce transfert fait partie des efforts continus de l’administration Biden pour réduire le nombre de détenus à Guantanamo, en mettant l’accent sur la libération de ceux qui sont détenus depuis des décennies sans inculpation.
Un pas vers la fermeture de Guantanamo
Cette libération marque une étape importante dans la dernière tentative de l’administration Biden de fermer Guantanamo Bay, un site de détention controversé depuis sa création en 2002. La libération actuelle ne laisse que 15 détenus dans l’établissement, le nombre le plus bas depuis sa création. À son apogée, Guantanamo détenait près de 800 détenus, dont beaucoup étaient détenus sans procès au lendemain de la « guerre contre le terrorisme » américaine.
Les détenus libérés cette semaine avaient passé plus de 20 ans à Guantanamo sans avoir été officiellement inculpés d’un quelconque crime. Leur libération s’inscrit dans l’objectif plus large du gouvernement américain de réduire la population du centre de détention et de le fermer, en particulier ceux qui n’étaient pas directement liés à des accusations criminelles.
Préoccupations en matière de droits de l’homme et plaidoyer en faveur d’une fermeture
Ce transfert intervient après des années de pression de la part des groupes de défense des droits humains et des législateurs, appelant à la fermeture de Guantanamo ou, au minimum, à la libération de détenus qui n’ont jamais été inculpés d’un crime. Shaqawi al Hajj, l’un des détenus libérés, avait passé des années à protester contre sa détention pour une durée indéterminée par des grèves de la faim, mettant en lumière les conséquences physiques et psychologiques des hommes détenus sans procès.
Al Hajj, comme beaucoup d’autres, a été soumis à des conditions difficiles, notamment à la torture, pendant sa détention par la CIA, selon le Center for Constitutional Rights, basé aux États-Unis. Ces cas ont suscité des critiques internationales, soulignant les inquiétudes quant à la légalité et à la moralité de la détention indéfinie.
Oman, qui a joué un rôle dans le transfert de détenus dans le passé, a accepté d’accepter ces hommes. Cette décision reflète la politique de longue date d’Oman consistant à offrir refuge aux détenus à Guantanamo, même si les conditions de leur éventuelle libération ou de leur futur statut restent floues.
Même si le transfert de ces détenus constitue une étape importante vers la réduction de la population de Guantanamo, des questions demeurent quant à l’avenir des détenus restants. Beaucoup de ces personnes se trouvent toujours dans un vide juridique, avec des discussions en cours sur leur éventuel rapatriement ou libération.
Alors que l’administration Biden continue de faire pression en faveur de la fermeture de Guantanamo, ce dernier transfert s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large visant à tenir ses promesses de longue date de fermer l’établissement, de répondre aux préoccupations en matière de droits humains et de réduire le nombre de personnes détenues indéfiniment sans procès.
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