2024-03-07 02:00:00
Le bréseau national contre la peine de mort a souligné mercredi des parallèles entre les cas de Julian Assange et Mumia Abu-Jamal et a appelé à la liberté des deux journalistes emprisonnés :
Aujourd’hui, selon la presse internationale, après un énorme retard, le chancelier fédéral Olaf Scholz a finalement déclaré : “Je suis d’avis que ce serait une bonne chose si les tribunaux britanniques lui donnaient [Julian Assange] accorder la protection nécessaire car il doit s’attendre à des persécutions aux États-Unis, étant donné qu’il a trahi des secrets d’État américains” (…) Nous notons : quoi que vous pensiez du chancelier Olaf Scholz, ici, il a fait ce qu’il fallait. Il serait souhaitable que la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, d’autres membres du gouvernement fédéral, des membres du Bundestag ainsi que d’autres hommes politiques et personnalités publiques de la République fédérale d’Allemagne commentent également clairement Julian Assange. Nous souhaitons la même chose pour le journaliste afro-américain Mumia Abu-Jamal, incarcéré depuis plus de 40 ans, car tout au long de sa carrière journalistique, avant et après son arrestation, il s’est lui aussi exposé à la trahison des secrets d’État – à la corruption d’État, la brutalité policière et même le meurtre, l’oppression ethnique et de classe aux États-Unis et bien plus encore – dévoués.
Il s’agit d’une affaire antérieure à celle de Julian Assange. Mumia Abu-Jamal est désormais en prison depuis 43 ans, non pas parce qu’il a été prouvé qu’il avait commis un crime, mais parce que, selon Amnesty International, la procédure engagée contre le journaliste critique était « imprégnée d’intérêts politiques » et « mesurée au niveau international ». normes minimales de sécurité. » Des procédures équitables ne suffisaient pas. Assange n’y attend rien d’autre.
Mumia Abu-Jamal a pu présenter de nombreuses formes différentes de preuves de son innocence au cours de sa longue détention. En outre, sa défense a prouvé de nombreuses violations de la loi au cours de la procédure (…) Le prisonnier de près de 70 ans souffre désormais grandement de sa santé dans les conditions carcérales. En 2016, on lui a diagnostiqué un diabète lié à l’âge (type II). À ce jour, il ne reçoit pas une alimentation adéquate. La thérapie cardiaque qui lui a été prescrite en 2021 après une opération avec deux pontages n’a pas été réalisée à ce jour. (…)
Mumia Abu-Jamal a survécu à 29 ans d’isolement cellulaire, que l’ONU définit comme de la torture lorsqu’elle est utilisée contre un prisonnier pendant plus de 15 jours. Il était en bonne santé lorsqu’il fut emprisonné en 1981, à l’âge de 27 ans. Il ne peut plus en être question. Julian Assange n’est pas seulement beaucoup plus âgé que Mumia lorsqu’il est entré en prison. Il est confronté à des problèmes de santé et juridiques similaires aux États-Unis. Après cinq ans de détention provisoire stricte, ce traitement jette une lumière significative sur l’état de la liberté de la presse aux États-Unis, mais aussi en Europe, où (aujourd’hui ce n’est plus le cas) le silence retentissant des représentants du gouvernement accompagne son cas. Vague promet qu’il pourrait purger la peine d’emprisonnement prévue en Australie, sans rien dire de la durée de la détention provisoire et de la procédure. Nous savons par expérience que cela peut prendre des décennies. Comme pour Abu-Jamal, l’extradition d’Assange équivaudrait à la peine de mort sous un autre nom.
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