Le rêve éveillé de Lenny Martinez s’éteint sur les pentes de Xorret del Cati

Le rêve éveillé de Lenny Martinez s’éteint sur les pentes de Xorret del Cati

Le rêve éveillé de Lenny Martinez n’a pas duré longtemps face aux pentes exigeantes de Xorret del Cati. Incapable de suivre les meilleurs lors de la dernière ascension de la 8e étape, le talent français a dû abandonner son maillot rouge de leader à son bourreau du jour, l’Américain Sepp Kuss de l’équipe Jumbo-Visma. Le Français n’a pas complètement cédé, mais il n’a pas pu faire mieux que la 13e place de l’étape, avec un retard de 1’10” sur le vainqueur du jour, Primoz Roglic. “Je suis quand même un peu déçu, je m’étais habitué à ce maillot”, a-t-il avoué à L’Équipe. Les jambes étaient là, les sensations étaient normales, mais c’est le rythme imposé par les coureurs qui jouent le général qui a fait la différence”. Et en particulier les équipes Jumbo-Visma et Soudal-Quick Step. “Ça roulait vraiment vite”, a admis le jeune cycliste de Cannes. Le tempo de Jumbo-Visma a fracassé tout le monde”. Il a peut-être été un peu affecté par les protocoles précédents, mais c’est normal. En tête du peloton toute la journée, bien entouré par ses coéquipiers, Martinez a passé son temps à défendre son maillot rouge à distance. D’abord face à la menace de Cristian Rodriguez (équipe Arkéa-Samsic), qui s’est échappé alors qu’il était en 21e position au classement général samedi matin, à seulement 4’01” du Français. Mais l’équipe Jumbo-Visma est rapidement venue prêter main forte à l’équipe Arkéa-Samsic, annonçant une montée de Xorret del Cati effectuée à grande vitesse dès le départ. Un rythme que le maillot rouge a rapidement été incapable de suivre. Martinez, l’attraction : “Est-ce que j’ai parlé avec Roglic ? Je ne sais plus…” “Bien sûr, j’aurais aimé garder le maillot rouge le plus longtemps possible, mais à un moment donné, il faut aussi se rendre à l’évidence”, explique Martinez. Je n’avais tout simplement pas les jambes pour suivre. La dernière montée était raide, ça me convenait bien, j’avais de bonnes sensations, mais c’était trop rapide. Avant la montée, j’ai senti que j’étais un peu juste en raison de la difficulté de l’étape”. “Il a peut-être été un peu affecté par les différents protocoles des derniers jours, mais c’est normal”, rappelait son directeur sportif, Benoît Vaugrenard. C’est normal et, surtout, le Français n’a pas perdu pied. “Je ne termine pas si loin”, se satisfait-il d’ailleurs. Un retard minime qui lui permet de conserver sa 3e place au classement général, à 1’00” de Kuss. Et qui impressionne ses propres coéquipiers. “Lenny perd le maillot, mais il peut être fier de sa performance”, estime son sauveur du jour, Michael Storer. On ne peut pas parler de frustration. Il a dépassé, et de loin, ses propres attentes. Il n’y a aucun regret. Notre équipe est la plus jeune de la course et cinq coureurs disputent leur premier Grand Tour. Quand je faisais ma première Vuelta, j’essayais juste d’atteindre Madrid”. Lenny Martinez est maintenant 3e au classement général et portera le maillot blanc de l’épreuve dimanche. “Je perds plus ou moins une minute à chaque fois, c’est correct”, rappelle le Français. Être 3e au classement général et porter le maillot blanc, c’est toujours bien. L’objectif est de ne pas perdre trop de temps, mais si j’en perds, c’est normal, devant ce sont des champions”. Alors plutôt que d’essayer de suivre des coureurs qu’il ne peut pas suivre, Lenny Martinez a préféré gérer son ascension samedi. En collaboration avec Michael, il a bien géré la montée et le final. Il m’a attendu et j’ai essayé de monter de manière régulière, pour ne pas exploser. Il ne fallait surtout pas exploser. Dans une montée aussi difficile, si on explose, on peut perdre énormément de temps”. Ce qui n’a pas été son cas, ce qui lui donne de l’appétit et de l’ambition pour la suite. Avec une ascension sans doute trop courte demain pour créer de gros écarts et un contre-la-montre qui n’est pas vraiment sa spécialité mardi après la journée de repos, il semble impossible de récupérer le maillot rouge, mais ce n’est pas vraiment l’objectif du grimpeur de la Team Groupama-FDJ, qui ne change pas sa ligne de conduite. “La suite, c’est de toujours jouer le général et de garder le maillot blanc le plus longtemps possible, de donner le meilleur de moi-même tous les jours”, assure-t-il avec lucidité. Perdre une minute par étape de montagne, en finissant à la 13e place de l’étape, serait déjà un bon résultat pour Lenny Martinez et pour la Team Groupama-FDJ. “Si je ne peux pas suivre les meilleurs et que je perds plus ou moins une minute à chaque fois, c’est correct”, confirme Martinez, qui veut avant tout éviter les creux. “Du côté de Soudal-Quickstep, on s’est rassuré”, dit-il. “Je suis toujours dans la course et quand on joue le général, l’objectif est de ne pas perdre dix minutes d’un coup. L’objectif est d’être régulier et c’est ce que je compte faire”. Il prévoit de suivre sa propre course, sans se soucier des à-coups, à la manière de João Almeida. Étant donné la régularité de ce dernier dans les Grands Tours (top 6 des quatre Grands Tours qu’il a terminés), cette stratégie est intéressante, même si elle n’est pas spectaculaire. Mais pour le moment, Lenny Martinez est encore en phase de découverte et n’a pas l’intention de faire le spectacle. Mais jusqu’où peut-il aller ? Devenir le premier coureur de la Team Groupama-FDJ à terminer dans le top 5 semble irréaliste et excessivement ambitieux, mais il n’est pas impossible de l’imaginer atteindre le top 10, tout comme Thibaut Pinot (7e en 2013 et 6e en 2018) et David Gaudu (8e en 2020) l’ont fait avant lui. Mais pour l’instant, c’est l’heure de récupérer. “Maintenant, retour au maillot blanc et à une vie presque normale”, plaisantait-il après l’étape. Comme si devancer Evenepoel au classement général d’un Grand Tour après huit étapes était quelque chose de normal. C’est peut-être une normalité exceptionnelle et ambitieuse. Lenny Martinez participe à la 78e édition du Tour d’Espagne 2023, sur la 8e étape de 165 km de Denia à Xorret de Catí. Costa Blanca Indoor 905m / #UCIWT / le 2 septembre 2023 à Xorret de Catí. Costa Blanca Indoor, Espagne. Crédit : Getty Images dans un article qui peut se classer haut dans Google.
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