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Le rôle d’Ankara dans le conflit du Moyen-Orient : faute d’alternatives

by Nouvelles
Le rôle d’Ankara dans le conflit du Moyen-Orient : faute d’alternatives

2024-04-21 19:09:00

La Turquie pourrait assumer le rôle de médiateur du Qatar si l’émirat se retire. Même si ce serait une pilule amère pour Israël.

Le chef du bureau politique du Hamas, Haniyeh, regarde le président turc Erdogan saluer l’ancien chef du bureau politique du Hamas, Mashal. Photo : Bureau de presse turc via Reuters

Quiconque a vu les câlins et les baisers avec lesquels Recep Tayyip Erdoğan a accueilli les dirigeants du Hamas à Istanbul ce week-end a dû avoir la nausée. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismael Haniyeh, et son prédécesseur Khaled Meshal sont les invités bienvenus du président turc. Le massacre sanglant du 7 octobre, dont le Hamas est responsable, ne change rien pour Erdoğan.

Du point de vue du président turc, seul Israël est responsable du massacre, qui n’est désormais “pas autorisé à gagner aucun territoire” dans la bande de Gaza, comme il l’a assuré à ses invités. Les liens étroits avec l’ennemi sont amers pour le gouvernement de Jérusalem, qui espérait un nouveau rapprochement quelques semaines seulement avant le massacre du Hamas.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Erdoğan se sont rencontrés en marge de la Conférence générale des Nations Unies à New York, planifiant une intensification des relations commerciales et de la coopération dans les domaines de la cybersécurité, de l’énergie et de l’IA. C’est actuellement le contraire qui se produit : la Turquie n’a imposé de nouvelles restrictions commerciales à Israël que début avril.

Devrait Retirer le Qatar de son rôle de médiateur entre Israël et le Hamas, ce que le pays serait en train de planifier, Israël devra accepter la Turquie comme remplaçant. C’est exactement ce que recherche le président turc lorsqu’il accueille avec autant d’enthousiasme la direction politique du Hamas dans son pays : il veut également jouer un rôle de médiateur dans ce conflit. Et c’est ce que recherchent les islamistes palestiniens, qui ont rendu les choses trop difficiles au Qatar dans les négociations pendant trop longtemps et qui semblent maintenant menacés d’être expulsés de l’émirat.

Un médiateur jouissant de la confiance du Hamas est nécessaire pour négocier un cessez-le-feu et libérer les otages encore présents dans la bande de Gaza. Ni l’Égypte ni l’Arabie Saoudite ne peuvent assumer ce rôle. Pour le meilleur ou pour le pire, Netanyahu devra serrer les dents s’il veut négocier.



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