Les patients atteints d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) sont moins susceptibles d’être vaccinés que la population générale. Ce qui les expose à un plus grand risque de contracter des maladies évitables par la vaccination.
Une récente Nutriments L’étude a évalué le rôle thérapeutique de la lectine de banane recombinante (rBanLec) dans le contrôle des MII et l’augmentation des taux de vaccination chez les patients atteints de MII.
Étude: Lectine de banane : une nouvelle stratégie immunomodulatrice pour atténuer les maladies inflammatoires de l’intestin. Crédit d’image : Alex_Traksel/Shutterstock.com
Arrière-plan
Les MII affectent gravement la qualité de vie des personnes et deviennent de plus en plus courantes à l’échelle mondiale. Des affections, notamment la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn, provoquent des problèmes liés au tractus gastro-intestinal (GI).
Les patients atteints de MII sont moins souvent vaccinés et pourraient connaître davantage de complications de santé que la population générale. Le risque d’infection est élevé, étant donné que le traitement des MII supprime potentiellement le système immunitaire.
La nutrition est essentielle à la gestion des MII, car certains aliments peuvent affecter le système immunitaire, directement ou indirectement.
Bananes (Moussa sp.) sont courants dans l’alimentation quotidienne et bénéficient au tractus gastro-intestinal dans certaines conditions. Des recherches récentes ont montré que la lectine de banane (BanLec), un ingrédient de la banane, pourrait contribuer aux effets bénéfiques.
Les deux isoformes de BanLec, c’est-à-dire naturelles et recombinantes (rBanLec), sont stables dans le tractus gastro-intestinal.
Le rBanLec influence les caractéristiques fonctionnelles des macrophages, des lymphocytes T et des macrophages et est un mitogène des lymphocytes T. Il aide à réguler les réponses immunitaires en modifiant le profil des cytokines dans le côlon et en altérant la production de cytokines.
À propos de l’étude
L’objectif principal de cette étude était de déterminer la possibilité d’utiliser rBanLec comme traitement des MII. Des expériences ont été menées sur des souches de souris âgées de dix semaines provenant de deux fonds génétiques différents, à savoir C57BL/6 (à tendance Th1) et BALB/c (à tendance Th2).
Le modèle de colite utilisé a été induit par l’acide 2,4,6-trinitrobenzène sulfonique (TNBS). En tant que stratégie de traitement continu, l’efficacité des isoformes de rBanLec a été évaluée.
Résultats de l’étude
Il a été noté que rBanLec modulait de manière significative les réponses immunitaires locales dans le côlon. Ceci a été réalisé en réduisant la gravité et en facilitant la guérison de la colite expérimentale.
Grâce à l’administration de TNBS, une colite expérimentale pourrait être induite dans les deux groupes de souris, mais les données ne sont pas claires sur la sensibilité spécifique à la souche, en fonction de la méthode d’application.
Cela pourrait être dû à des variations dans les profils immunologiques ou le microbiote intestinal liés au tissu lymphoïde associé à l’intestin (GALT). Les différences ont entraîné des réponses inflammatoires beaucoup plus faibles aux mêmes stimuli chez les souris BALB/c, par rapport aux souris C57BL/6, rendant les souris BALB/c plus résistantes à l’immunopathologie médiée par Th-1.
Des effets bénéfiques importants du rBanLec ont été notés malgré son incapacité à prévenir la colite expérimentale. Une relation dose-dépendante inverse a été observée, l’efficacité de rBanLec étant plus élevée à des doses plus faibles.
Une dose minimale (c’est-à-dire 0,01 µg/dose) a entraîné une réduction significative de la gravité de la maladie chez les deux souches de souris. Cependant, rBanLec a eu un effet positif sur l’évolution globale de la maladie, même à des doses plus élevées.
Le traitement le plus efficace chez les deux souches de souris était de 0,01 µg de rBanLec par jour. Cette dose extrapolée à l’homme serait d’environ 0,04 mg de rBanLec/kg de poids corporel/jour.
Par exemple, un individu pesant 70 kg aura besoin de 2,8 mg de rBanLec, contenu dans une banane avec environ 120 g de pulpe.
Les changements bénéfiques observés pourraient être dus aux réponses immunitaires anti-inflammatoires générées après l’apparition d’une colite ou à l’infiltration cellulaire inférieure dans le côlon.
Une réponse pro-inflammatoire plus faible et une production plus élevée de la cytokine régulatrice IL-10 ont indiqué la suppression de l’inflammation dans le côlon.
Une réduction a été constatée dans le ratio de [TNFα]/[IL-10] postez le traitement rBanLec, qui était spécifique à la souche. Chez les souris C57BL/6, la production de TNFα a diminué, tandis que chez les souris BALB/c, la production d’IL-10 a augmenté.
Au cours de la récupération des souris C57BL/6 et BALB/c, une activité myéloperoxydase variée a suggéré la présence de différences supplémentaires spécifiques à la souche dans les mécanismes conduisant à la récupération.
Une différenciation plus élevée des Treg dans les ganglions lymphatiques mésentériques met en évidence les tentatives du système immunitaire de réguler l’inflammation du côlon. Au point culminant de la maladie, l’augmentation des proportions de Treg était constante chez toutes les souris.
Cela était vrai quel que soit le statut du traitement rBanLec. Seules les souris traitées avec une dose plus faible de rBanLec (rBL0.1) ont maintenu des niveaux de Treg plus élevés.
Conclusions
Les résultats suggèrent que les aliments contenant du BanLec ou du rBanLec pourraient être efficaces dans le traitement des MII.
rBanLec a un effet positif sur l’environnement local du côlon et génère des réponses anti-inflammatoires, mais cet effet est fortement dose-dépendant.
Il est essentiel de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents par lesquels rBanLec manifeste son potentiel thérapeutique pour développer un schéma thérapeutique efficace et sûr pour les MII.
2024-06-03 13:35:00
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