2024-08-21 02:10:58
Avec le retour des vacances, nous assisterons au retour à la normale des activités politiques, qui dans les prochaines semaines se concentreront sur la préparation et la discussion de la proposition de budget de l’État (OE).
L’OE est un instrument fondamental pour guider les activités du gouvernement et de l’administration publique. C’est dans le Budget que sont exposées (et peuvent être lues) les options politiques et financières du Gouvernement à court, moyen et long terme.
En d’autres termes, le Budget de l’État est un document qui permet d’évaluer si le Gouvernement, responsable de l’initiative de préparation de la proposition qu’il soumettra à l’Assemblée de la République, pour y être discutée et votée, entend d’introduire et de réaliser des réformes dans de multiples secteurs annoncés comme nécessaires, voire essentiels et, si oui, dans quelle mesure comptez-vous réaliser cette intention.
Il me semble inutile d’énumérer les multiples secteurs d’activité de l’Administration et des institutions publiques qui nécessitent des réformes, en vue de leur opérationnalisation, de correction de défauts, ou de simple actualisation. Ce qui me semble plus compliqué, c’est d’essayer de présenter des propositions de réformes ponctuelles, isolées, ciblant des secteurs précis, sans le souci de discuter et de consensualiser au préalable une stratégie globale pour le pays.
Cette discussion implique une réflexion sérieuse sur l’État, son rôle et ses fonctions dans la société. Pour moi, l’État existe pour garantir que la vie en société se déroule dans la liberté, en garantissant la justice.
Dans la lignée de Thomas Jefferson, qui, dans la Déclaration d’indépendance des États-Unis, a proclamé que les gouvernements sont institués dans les nations pour garantir certains droits qui n’ont pas besoin de justification pour être universellement reconnus comme inaliénables, comme la liberté, l’égalité et le droit à l’égard des peuples. recherche du bonheur, je crois que la vocation originelle de l’État, la véritable raison de son existence, est la garantie de l’application de la Justice, pour résoudre les conflits, ce qui conduit à la création de règles de conduite et d’organismes spécialisés dans leur administration et exécution .
Ainsi toutes les fonctions que nous acceptons pacifiquement aujourd’hui devraient – ou peuvent – être exercées par l’État – l’éducation, la santé, la sécurité (ce qui dans le domaine extérieur implique la représentation et la défense internationales), la promotion du développement économique et social, la réduction des inégalités. , la protection de l’environnement, entre autres, tous résultent de la promotion, de la garantie et de l’application de la Justice.
Cette discussion implique aussi nécessairement de discuter de l’articulation entre les différents pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire), entre les différents types d’organismes (centraux, régionaux, autonomes, réglementaires), sur les relations entre public et privé.
Cela ne veut pas dire qu’il faille rechercher un accord unanime sur cette stratégie, ce qui serait totalement impossible. Mais les principales forces politiques représentées à l’Assemblée de la République devraient au moins chercher à construire un scénario de base qui reflète l’accord possible en vue d’une alternance normale et souhaitable en termes démocratiques.
Si ce consensus majoritaire était possible lors des différentes révisions constitutionnelles approuvées depuis 1982, je ne vois aucune raison pour laquelle il ne serait pas possible d’y parvenir dans le cadre d’un débat national sur ce que nous voulons que le Portugal soit à l’avenir. Le problème est que nous ne voyons toujours aucun signe de cette discussion.
L’auteur écrit selon l’orthographe ancienne.
#rôle #lÉtat #budget
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