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Le rôle d’une carence sévère en vitamine D dans la prévision du risque de grave

by Nouvelles

Introduction

La vitamine D, une vitamine liposoluble principalement connue pour son rôle dans le métabolisme du calcium et du phosphate, suscite de plus en plus d’attention pour ses propriétés immunomodulatrices et anti-inflammatoires.7 Les preuves suggèrent que la vitamine D exerce ses effets sur les cellules immunitaires en régulant la production de peptides antimicrobiens tels que la cathélicidine, en modulant les cytokines inflammatoires et en favorisant les réponses immunitaires innées.8 Ces mécanismes sont essentiels dans les maladies respiratoires où la dérégulation immunitaire et les infections contribuent largement aux exacerbations.9 De plus, la carence en vitamine D a été associée à une altération de la fonction pulmonaire et à une susceptibilité accrue aux infections respiratoires, qui sont toutes deux des déclencheurs majeurs de l’AECOPD.10 La prévalence de la carence en vitamine D est particulièrement élevée chez les patients atteints de BPCO, avec des rapports indiquant des taux allant jusqu’à 60 à 90 % selon la population étudiée.11

Malgré de plus en plus de preuves sur le lien entre la vitamine D et la BPCO, le rôle spécifique d’une carence sévère en vitamine D (

Matériels et méthodes

Patients

Cette étude observationnelle prospective a porté sur des patients admis dans notre hôpital pour des exacerbations de BPCO de janvier 2021 à décembre 2022. Les critères d’inclusion étaient les patients âgés de 40 ans et plus avec un diagnostic confirmé de BPCO selon les lignes directrices de l’Initiative mondiale 2020 pour la maladie pulmonaire obstructive chronique (GOLD),12 avec un rapport VEMS/CVF post-bronchodilatateur inférieur à 0,7. Les critères d’exclusion comprenaient l’asthme bronchique, d’autres affections respiratoires chroniques, les maladies systémiques nécessitant une utilisation à long terme de corticostéroïdes, les tumeurs malignes et l’état de grossesse ou péripartum. Pour garantir la validité des résultats, les patients qui prenaient des médicaments susceptibles d’influencer les concentrations sériques de vitamine D, tels que des corticostéroïdes, des suppléments de calcium, de phosphore ou de vitamine D, ont été exclus de l’étude.

Collecte de données et résultats

Les patients éligibles ont été classés en quatre groupes en fonction de leurs taux sériques de 25-hydroxyvitamine D (25-OHD) à l’admission : déficit sévère (30 ng/mL).13-15

Informations démographiques et cliniques de base, notamment l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC), l’habitude de fumer, la durée de la maladie de la BPCO, le nombre d’exacerbations sévères de la BPCO au cours de la dernière année, le test de la fonction pulmonaire, le stade GOLD, le groupe GOLD, le test d’évaluation de la BPCO. (CAT), le nombre d’éosinophiles sanguins, les thérapies par inhalation utilisées et les comorbidités ont été documentés. Tous les sujets ont été suivis pendant 18 mois.

Analyse statistique

Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide de SPSS version 22.0 (IBM Corp., Armonk, NY).

Résultats

Cette étude a inclus 636 patients : 160 (25,2 %) présentant une carence sévère en vitamine D, 198 (31,1 %) présentant une carence, 173 (27,2 %) présentant une insuffisance et 105 (16,5 %) présentant des taux suffisants. Tableau 1 fournit les caractéristiques démographiques et cliniques. Les patients présentant une carence sévère présentaient des taux significativement plus élevés d’hospitalisations ≥ 2 EAMPOC, de classification GOLD E, de diabète, d’hypertension et de maladies cardiovasculaires par rapport à ceux ayant suffisamment de vitamine D (tous P.P>0,05).

Analyse de régression multivariée à risques proportionnels de Cox (Tableau 2) a révélé qu’après ajustement pour tenir compte des facteurs confondants, une carence sévère en vitamine D (HR = 2,74, IC à 95 % : 1,55–4,84 ; P.PPP

De manière cohérente, l’analyse de régression logistique (Tableau 3) ont révélé une association similaire, avec une carence sévère en vitamine D significativement associée à la survenue d’une EAMPOC sévère comme résultat binaire (OR = 3,40, IC à 95 % : 1,57–7,35 ; P.

Discussion

La carence en vitamine D chez les patients atteints de BPCO peut être attribuée à plusieurs facteurs. L’une des principales causes est une exposition insuffisante au soleil, car la vitamine D est principalement synthétisée dans la peau par le rayonnement ultraviolet B (UVB).17 Les patients atteints de BPCO ont souvent des activités extérieures limitées en raison de symptômes respiratoires, ce qui contribue à une moindre exposition au soleil. De plus, il a été démontré que le tabagisme, qui est un facteur de risque courant de BPCO, altère le métabolisme de la vitamine D et abaisse les taux sériques.18 De plus, l’âge avancé, fréquent chez les patients atteints de BPCO, est associé à une synthèse cutanée réduite de vitamine D.19 En outre, les carences nutritionnelles, notamment un apport alimentaire insuffisant en aliments riches en vitamine D, peuvent également jouer un rôle important.20 Compte tenu de ces facteurs, les patients atteints de BPCO courent un risque accru de carence en vitamine D, ce qui peut aggraver la gravité de la maladie. Nos résultats indiquent qu’une carence sévère en vitamine D est associée de manière significative à un risque plus élevé d’EAMPOC sévère, même après ajustement pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels, notamment l’âge, le sexe, l’IMC, l’habitude de fumer, la durée de la MPOC et le nombre d’exacerbations graves de la BPCO au cours du passé. année, test de la fonction pulmonaire, stade GOLD, groupe GOLD, nombre d’exacerbations sévères de BPCO au cours de la dernière année, score CAT, nombre d’éosinophiles sanguins, thérapies par inhalation utilisées et comorbidités. Cela souligne l’importance de surveiller et de gérer les niveaux de vitamine D chez les patients atteints de BPCO afin d’atténuer potentiellement le risque d’exacerbations graves.

Le rôle de la carence en vitamine D dans l’AECOPD reste un sujet de débat. Kunisaki et al ont mené une étude portant sur 973 patients atteints de BPCO sujets aux exacerbations et n’ont trouvé aucune association entre les niveaux de base de vitamine D et le risque ultérieur d’AECOPD.21 De même, Puhan et al. n’ont signalé aucun lien entre une carence sévère en vitamine D et les exacerbations, ni aucun effet de la supplémentation en vitamine D sur les résultats de l’AECOPD.22 À l’inverse, deux autres études suggèrent qu’une carence sévère en vitamine D est indépendamment associée à de mauvais résultats cliniques.10,14 Une des principales raisons de ces incohérences pourrait être les différents seuils utilisés pour définir une carence grave en vitamine D. Nos résultats confirment qu’une carence sévère en vitamine D (

Plusieurs mécanismes peuvent expliquer le lien entre une carence sévère en vitamine D et un risque accru d’exacerbations sévères.1 Il a été démontré que la vitamine D renforce l’immunité innée en favorisant la production de peptides antimicrobiens et en modulant les réponses inflammatoires.23 Une carence en vitamine D pourrait altérer ces fonctions immunitaires, conduisant à une plus grande susceptibilité aux infections respiratoires, qui sont un déclencheur courant des exacerbations de la BPCO.24 De plus, la carence en vitamine D a été associée à une fonction pulmonaire réduite, ce qui pourrait prédisposer les patients à des exacerbations plus fréquentes et plus graves.25

En conclusion, notre étude met en évidence qu’une carence sévère en vitamine D (

Approbation éthique et consentement éclairé

Cette étude a été approuvée par le comité d’éthique de l’hôpital de Chine occidentale. Toutes les procédures ont été menées conformément à la Déclaration d’Helsinki de 1964 et à ses modifications ultérieures ou à des normes éthiques comparables. Tous les patients ont donné leur consentement éclairé écrit.

Contributions des auteurs

Divulgation

Les auteurs ne signalent aucun conflit d’intérêt dans ce travail.

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