2024-10-30 02:01:00
AGI – « Le jazz d’aujourd’hui, et plus encore celui de demain, est le fruit de la créativité post-mondiale. Son évolution ne dépendra plus seulement de la scène de New York, Los Angeles, Londres ou Berlin mais de celle de Lima, Abidjan ou Bakou. De sa diffusion à travers les plateformes sociales et les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle. Cela conduira à une hybridation totale. » C’est avec ces mots que le directeur artistique Mario Ciampà présente Hybride, le concept directeur qui traverse la 48ème édition du Roma Jazz Festival, prêt à animer la Capitale du 1er au 23 novembre avec 23 concerts à l’Auditorium « Ennio Morricone » Parco della Musica, à la Casa del jazz et au Moine, une exposition photographique et une série d’événements dédiés aux plus petits qui cette année s’agrandit encore en outre, atteignant le groupe d’âge de la toute petite enfance.
Produit par la Fondation IMF en coproduction avec la Fondation Musica per Roma, le Roma Jazz Festival 2024 est créé avec la contribution du MIC – Ministère de la Culture.
Près d’un demi-siècle d’existence, le Roma Jazz Festival s’affirme une fois de plus comme l’un des événements les plus denses et les plus vivants au niveau international, sans jamais cesser de questionner les évolutions infinies d’un genre qui semble aujourd’hui plus que jamais ne connaître aucune frontière. . Comme le dit le musicien Paolo Damiani, « aujourd’hui la question : ‘est-ce que ce sera du jazz ?’ ça semble vraiment déplacé”
Des hybridations infinies – qu’elles soient expressives, stylistiques, culturelles ou géographiques – qui parcourent la programmation, dont l’ouverture le 1er novembre est significativement confiée au saxophoniste américain Lakecia Benjamin, prêt à épater le public du festival avec cette fusion explosive de jazz, R’N Du B et du funk qui ressort de son dernier album, Phoenix : un bel hommage à son New York ressuscité de la pandémie tel un Phoenix mais aussi à sa propre « résurrection », après avoir miraculeusement échappé à un accident de la route. Une double métaphore qui se veut aussi un espoir face à la catastrophe qui frappe le monde actuel.
Comme toujours, le festival ne manque pas de grands noms, ceux qu’on ne présente plus. C’est le cas de Pat Metheny, icône par excellence de la guitare fusion, qui le 4 novembre au Roma Jazz Festival donnera un concert extraordinaire, montant seul sur scène pour présenter quelques chansons de son dernier album MoonDial, retracer ses plus célèbres compositions pour guitare acoustique et s’abandonner à un fleuve d’improvisation débordant dans lequel l’Américain Le guitariste poussera ses compétences techniques à l’extrême. Autre grand protagoniste de cette édition, le saxophoniste américain Bill Evans qui après 30 ans de carrière solo ne cesse aujourd’hui d’innover en créant de nouvelles relations avec des musiciens d’horizons différents.
L’11 novembre il arrive au Roma Jazz Festival 2024 avec une programmation stellaire, The VansBand All Stars, dans laquelle se distinguent le grand Gary Husband et Felix Pastorius (fils de la légende Jaco). Parmi les géants de la scène mondiale, il y a aussi le contrebassiste britannique Dave Holland qui revient au Festival le 19 novembre avec Formation du trio Crosscurrentsc’est-à-dire en compagnie du percussionniste Zakir Hussain et du saxophoniste Chris Potter, reliant le jazz à la musique indienne ; et le percussionniste américain au parcours incroyable, batteur de longue date de l’Art Ensemble of Chicago, porte-drapeau du panafricanisme musical (et culturel) Famoudou Don Moye, le 16 novembre avec la formation Odyssey&Legacy Trio. Décidément plus jeune mais déjà une brillante star de la scène internationale, le le saxophoniste James Brandon Lewis. Agé de 41 ans, originaire de Buffalo, New York, avec une formation gospel et une éducation chrétienne, Lewis parvient à trouver l’équilibre parfait entre l’intensité spirituelle et la liberté d’improvisation. À la tête du Red Lily Quintet, il se produira le 22 novembre, inspiré par l’inoubliable star du gospel Mahalia Jackson, à qui il a dédié son dernier album For Mahalia, With Love.
Animé d’une curiosité imparable et d’une forte sensibilité, le Roma Jazz Festival continue de tourner son regard vers d’« autres » géographies par rapport à celles consolidées dans le domaine du jazz. Ainsi, dans la programmation de la 48e édition, il y a suffisamment de place pour des musiciens d’Azerbaïdjan, de Syrie, de République tchèque et de Norvège. De Bakou, par exemple, vient le pianiste et compositeur Isfar Sarabski qui revient au festival en quatuor le 23 novembre après avoir enchanté le public capitoline en 2022. C’est un jazz impressionniste plein de références à la tradition folklorique azerbaïdjanaise mais en même temps époque marquée par le minimalisme et ouverte aux expérimentations électroniques, grâce également à diverses collaborations avec certains des protagonistes de la scène clubbing de sa ville natale. Le pianiste primé né dans le camp de réfugiés palestiniens Yarmouk Aeham Ahmad, qui a ensuite fui les persécutions des miliciens de l’Etat islamique pour atterrir, après un long voyage en Méditerranée, en Europe. Depuis, il a sorti plusieurs albums, remportant le prix international Beethoven pour les droits de l’homme, la paix, la liberté, la réduction de la pauvreté et l’inclusion et a reçu le prix Yorum pour son engagement civique, n’ayant jamais cessé ces dernières années de jouer pour la paix et la liberté.
Ce qu’il fera également le 22 novembre au Roma Jazz Festival. La pianiste et compositeur Nikól Boková est une figure marquante de la scène tchèque et le 21 novembre elle arrive au festival en formation de quatuor pour présenter son dernier album Expedition, qui fait dialoguer le jazz avec la musique classique, le minimalisme et la musique pop. . Le trompettiste norvégien Nils Petter Molvær, considéré comme un pionnier du nu jazz, est en revanche un invité spécial, aux côtés de l’extraordinaire le percussionniste Michele Rabbiale 13 novembre de (R)Evolution, un projet entièrement écrit par Alessandro Contini et Elisabetta Antonini et inspiré par des personnalités révolutionnaires, dans divers domaines et à leur manière, comme Fela Kuti avec son engagement politique, Salgado avec son engagement écologiste et Pina Bausch sur le front des transformations radicales qu’elle a apportées à la danse contemporaine. De plus, comme le souligne le directeur artistique Mario Ciampà, « des thèmes tels que paix, égalité des sexes, droits civiques et inclusion ils reviennent au centre des valeurs du jazz, en mettant en avant le rôle des artistes féminines et l’approche multidisciplinaire, comme outil d’émancipation et de rédemption sociale”.
Comme c’est désormais la tradition du Roma Jazz Festival, il y a une forte protagonisme féminin au sein de la programmation. Outre Lakecia Benjamin, Nikól Boková et Elisabetta Antonini, la 48ème édition est marquée par la présence d’artistes de premier plan comme la chanteuse Camilla Battaglia qui présente le 23 novembre Elektra, un concert inspiré de personnages féminins archétypaux encore aujourd’hui liés aux stéréotypes sociaux qui hybride le jazz et la littérature. Ou comme la pianiste et compositrice grecque Tania Giannouli, au festival Trio le 21 novembre pour présenter ses sons, fruits d’inspirations multiples et caractérisés par une approche interdisciplinaire, embrassant une gamme impressionnante de styles dans une fusion créative et sans frontières de la réalité globale. d’aujourd’hui. L’approche d’une véritable star du jazz italien comme le pianiste est aussi interdisciplinaire Rita Marcotulli prêt à accompagner le public du festival le 20 novembre dans un voyage visionnaire à travers l’œuvre du Caravage qui est en même temps un grand hommage à l’art italien.
Depuis jazz, électronique, classique, contemporain et les textes de Stefano Benni, Caraviaggianti est un véritable spectacle multimédia qui laissera les spectateurs enchantés. Enfin, la grande personnalité de Nubya Garcia, saxophoniste et compositrice mais surtout championne de la nouvelle scène anglaise, qui le 10 novembre montera seule sur scène pour jouer du sax, de la batterie, des claviers et de la basse dans un vortex de jazz, R’N’ Des sons B, dub, ska et Broken Beat qui entourent son dernier album Odyssey mais aussi le précédent Source, défini par le New York Times comme « un large panorama de jazz aux influences afro-caribéennes, qui contient les expériences d’une vie en une heure de écoute” .
Sur le front du nu jazz en Italie, les lumières sont certainement tournées vers le trio kaléidoscopique Tommaso Cappellato – Collettivo Imaginary, représentants de cette vague qui revitalise fortement la scène péninsulaire, réunissant le jazz avec l’électronique des années 70, les bandes originales de Piccioni et Umiliani, le funk et les rythmes brésiliens, sous la direction spirituelle d’artistes tels que Hermeto Pascoal, Herbie Hancock et Azymuth. Le 10 novembre, ils présenteront au festival les compositions de leur dernier album Oltreoceano. La contamination est aussi le mot d’ordre de Murubutu, l’un des protagonistes absolus de la scène hip-hop italienne et créateur d’une forme particulière et très originale de rap en dialogue étroit avec la littérature, la poésie et l’écriture de chansons qui découlent de sa profession de professeur d’histoire. et la philosophie.
Au Roma Jazz Festival, il se produira le 21 novembre avec le Moon Jazz Band grâce auquel il a récemment revisité son répertoire hip hop sur une touche jazz.
Un grand espace est également dédié aux plus jeunestant sur le plan artistique que public. Nous commençons immédiatement le 7 novembre avec l’Orchestra Nazionale Jazz Giovani Talenti dirigé par Paolo Damiani, une production de la Fondazione Musica per Roma, créée pour valoriser les nouveaux talents émergents de la scène jazz italienne.
Ils vont bien 4 rendez-vous réservés aux enfantsentre le 16 et le 23 novembre : Un piano comme le ciel pour les enfants de 0 à 3 ans, Contes et câlins Jazzole en tonalité jazz pour les enfants de 3 à 8 ans et Lecture de piano pour les enfants de 4 à 10 ans. Le 17 novembre, ce sera le tour de L’Orchestre de Jazz Je voudrais – L’Aquila dirigé par Pasquale Innarella, une initiative extraordinaire qui implique des enfants et des jeunes entre 8 et 18 ans et se distingue par une approche originale qui ne vise pas exclusivement à l’excellence artistique mais se transforme en un modèle éducatif visant à promouvoir l’intégration, le respect mutuel et à vaincre les inégalités. L’inclusivité est alors le concept derrière BIO – Blind International Orchestra, composé de musiciens aveugles âgés de 12 à 65 ans de différentes nationalités et né de la vision et de l’intuition du compositeur et chef d’orchestre Alfredo Santoloci. Au festival, ils se produiront le 17 novembre en compagnie du célèbre saxophoniste argentin Javier Girotto.
23 novembreEn plus des concerts d’Isfar Sarabski et Camilla Battaglia, le Roma Jazz Festival accueille également Nero a mezzo Experience, un grand hommage à Pino Daniele interprété, entre autres, par ceux qui l’ont connu et l’ont accompagné dans son parcours artistique : Gigi De Rienzo , Ernesto Vitolo et Agostino Marangolo.
À la fin, du 9 au 24 novembre, dans l’espace artistique de l’Auditorium Parco della Musica – Ennio Morricone se tiendra l’exposition photographique collective intitulée Jazz et l’énergie du sourire créée par AFIJ – Association des photographes italiens de jazz, du 3 au 24 novembre à la Casa del Jazz Marcello Piras parlera de ses romans policiers, une série d’enquêtes sur certains des personnages les plus particuliers de l’histoire du jazz.
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