Le saint-vivant – Il Sole 24 ORE

Le saint-vivant – Il Sole 24 ORE

Après l’assassinat de son père par un clan mafieux rival, Rocco Russo, sur la vague émotionnelle de la vengeance, décide de rejoindre la famille mafieuse de Giuseppe Giacomo Gambardino, patron du féroce clan de San Lorenzo, dont il devient bientôt le bras droit en quittant derrière lui une traînée de sang et de violence qui se terminera par sa capture et sa condamnation à la réclusion à perpétuité.

Emprisonnement à vie

C’est Giuseppe Bommarito, dans le livre “La légende du saint condamné à perpétuité”, qui nous raconte l’histoire de l’homme et du mafieux qui, après son arrestation pour crimes odieux, décide de ne pas collaborer avec la justice, se condamnant ainsi à la « sans fin de peine », réclusion à perpétuité.

L’auteur explore le thème très actuel de la réclusion à perpétuité, une peine qu’il définit comme « sans fin et sans espoir, une peine de mort à libération lente », destinée à tous les condamnés qui, pour diverses raisons, ne veulent pas collaborer avec la justice. L’écrivain s’interroge sur la manière dont une peine, destinée à ne s’achever qu’avec la mort du détenu, peut être rééducative, comme le consacre la constitution.

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Dans la deuxième partie du livre, beaucoup plus intime, de type épistolaire, le chroniqueur raconte de manière bouleversante la vie carcérale de Rocco Russo, le mépris total de son fils pour celui qui le définit comme « le saint condamné à perpétuité », d’où le titre du livre, et la distance avec sa femme qui ne s’embrassera plus jamais.

Si pour l’auteur la réclusion à perpétuité ne semble pas avoir pour but d’infliger une peine injuste ou de faire souffrir les prisonniers, mais exclusivement de ne pas permettre à la mafia de commander depuis la prison. Il ne s’agit donc pas de torture gratuite, mais on voit comment, pour ces détenus, la dimension temporelle perd tout son sens. D’où la question de savoir comment un mafieux – qui a décidé de ne pas collaborer avec l’État, qui n’a jamais pris ses distances de l’organisation criminelle, qui a ainsi permis à d’autres criminels de rester libres, de commettre d’autres crimes terribles et d’entretenir ce fleuve de boue qu’on appelle notre truc – a peut-être mûri un véritable changement.

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