À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.
Au Salon du vélo de Montréal, qui se poursuit au Palais des congrès jusqu’à dimanche, je croyais croiser de grands et minces cyclistes emmaillotés de lycra. J’y ai plutôt rencontré des centaines de papis et mamies, souvent en couple, venus acheter des vélos électriques capables de «donner des ailes» même aux cyclistes perclus d’arthrite.
Suis-je au Salon du vélo ou à un congrès de la FADOQ? C’est l’âge d’or ici!
L’ambiance est joyeuse. Les têtes grises ou blanches comptent pour au moins les trois quarts des visiteurs. Certains se déplacent grâce à des déambulateurs. Les cannes sont également nombreuses.
Quel pourcentage des vélos ici sont électriques? Je n’ai pas compté, mais, à l’œil, je dirais 95%… peut-être plus!
«On a atteint l’équilibre avec autant de vélos électriques que non électriques un peu avant la pause pandémique, puis là, c’est presque seulement de l’électrique», soutient Jan Dubé, le fondateur du Salon du vélo de Montréal.
«La beauté du vélo électrique, c’est de démocratiser la pratique en l’ouvrant même à des gens qui n’ont plus l’âge des prouesses athlétiques», s’enthousiasme M. Dubé.
Même celui qui a du mal à marcher retrouve, une fois en selle, la liberté d’accomplir de longues balades dans le vent.
«Il y a deux cyclistes de 82 ans dans notre club de randonnée de vélo électrique et ils nous suivent sans problème», me raconte Louise Beauregard, 66 ans, de Candiac.
M.moi Beauregard a rencontré son amoureux Alain Sylvestre, 63 ans, dans le club en question.
«J’ai lancé le groupe Facebook il y a un an, on compte plus de 2000 membres et on fait deux sorties par semaine», s’enthousiasme M. Sylvestre qui, propriétaire de deux vélos électriques, est venu reluquer son éventuel troisième modèle.
Alain Sylvestre et Louise Beauregard visitaient le Salon du vélo en couple et se sont rencontrés dans un club de vélo électrique de la Rive-Sud.
Photo Louis-Philippe Messier
Achats couplés
Partout, il y a des couples.
«C’est une situation unique aux vélos électriques: les gens les achètent souvent en couple, deux fois le même modèle, pour aller à la même vitesse exactement et vivre la même expérience», m’explique Michel Leblanc, le président de Velec, une compagnie pionnière du vélo électrique fondée en 2005.
Jadis marginale au Salon du vélo de Montréal où ses vélos étaient une curiosité, voici la compagnie Velec entourée de rivaux!
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