Le scientifique britannique James Lovelock, « prophète du climat », est décédé

Le scientifique britannique James Lovelock, « prophète du climat », est décédé

Le scientifique britannique James Lovelock, connu pour avoir alerté avant l’heure sur la crise climatique et pour son « hypothèse Gaïa » présentant la terre comme un être vivant capable de s’autoréguler, est décédé à l’âge de 103 ans, a indiqué sa famille mercredi 27 juillet 2022.

« James Lovelock est mort hier (mardi) chez lui entouré de sa famille le jour de son 103e anniversaire », ont indiqué les proches du scientifique dans un communiqué.

« Pour le monde, il était connu comme un pionnier, un prophète du climat et l’inventeur de la théorie Gaïa », a ajouté sa famille précisant que son état de santé s’était dégradé après une récente chute.

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« Il est beaucoup trop tard pour sauver la planète »

Se présentant tout au long de sa carrière comme un « scientifique indépendant », Lovelock avait créé la controverse avec sa vision apocalyptique de la crise climatique.

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« Il est aujourd’hui tard, beaucoup trop tard pour sauver la planète telle que nous la connaissons », expliquait-il déjà en 2009 à l’AFPà quelques mois de la conférence de Copenhague sur le climat (COP15) qui s’était soldée par un échec retentissant. « Préparez-vous à d’énormes pertes humaines », disait-il, une position alors minoritaire dans le monde scientifique.

« L’hypothèse Gaïa »

Lovelock, né en 1919, a grandi dans le sud de Londres entre les deux guerres et a travaillé pendant vingt ans pour l’Institut britannique de recherche médicale. Débauché par la Nasa au début des années 1960, il rejoint la Californie pour travailler sur la possibilité de vie sur Mars.

Il est connu pour avoir formulé l’« hypothèse Gaïa » en 1970, présentant la Terre comme un être vivant capable de s’autoréguler. À l’époque, sa théorie est critiquée par ses pairs.

« Quelle vie et quelles histoires ! Le génie de Jim (son surnom) a fait de lui le Forrest Gump de la science, façonnant les premières sciences du climat, la recherche de la vie sur Mars, la découverte du trou dans la couche d’ozone, la conception du monde comme un système autorégulateur », a rendu hommage dans un tweet son biographe, le journaliste du Guardian Jonathan Watts.

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« Sans doute le scientifique indépendant le plus important du siècle dernier, Lovelock avait des décennies d’avance sur son temps dans sa réflexion sur la Terre et le climat », a salué le Science Museum à Londres.

Dans un entretien à l’AFP en juin 2020, Lovelock avait relativisé la pandémie de coronavirus qui « tue en particulier ceux de mon âge – les vieux – et il y en a déjà trop ».

« Le changement climatique est plus dangereux pour la vie sur Terre que presque toute autre maladie concevable », avait-il affirmé.

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