le secret pour se sentir bien

“Je n’ai jamais ressenti une douleur qu’une heure de lecture n’a pas dissipé”, a-t-il déclaré. Montesquieu.

Dans cette déclaration philosophique, qui avait le caractère d’un manifeste culturel, il y avait cependant peut-être une note plus « médicale » qu’il ne le pensait. Des études récentes ont en effet démontré l’influence de la lecture sur la santé. C’est une question d’âme bien sûr, mais aussi de corps et d’esprit. Sans surprise, ça s’appelle Traitement littéraire obligatoire l’exposition, organisée par Noemi Serracini avec Jasmin Al Salhi, qui jusqu’au 17 décembre Romeà la librairie Eli, enquête sur la relation entre littérature e santé mentalenous invitant à considérer les livres aussi comme un moyen de se sentir bien – ou en tout cas mieux – avec soi-même et avec les autres. Le 29 octobre, le rendez-vous sera avec la philosophe Ilaria Gaspari. D’autre part, c’est l’expérience elle-même – tout passionné le sait bien – qui démontre que lire est bon pour vous, en détournant votre esprit des soucis et de la tristesse et en l’emmenant dans une autre dimension ou, au contraire, en favorisant la reconnaissance de un problème et son caractère « commun ». Mais la santé, comprise dans son ensemble, est une autre histoire. Et maintenant, les scientifiques braquent les projecteurs sur en lisant. Parce qu’il est bon pour l’humeur, la concentration, la mémoire et, favorisant la relaxation, pour le cœur.

LE COEUR

«La lecture permet de s’immerger dans des situations qui sont mentalement reconstruites à travers les images que le lecteur lui-même produit à partir de la stimulation du mot – explique-t-il. Anna Maria Gianniniprofesseur de psychologie générale à Sapience de Rome et membre de l’Ordre des Psychologues du Latium – et cela implique une activité psychique importante, activant de multiples processus cognitifs. Il faut être attentif, percevoir, réfléchir, mémoriser. Tout cela est alors lié à émotions». Selon une étude de l’université du Sussex, lire en silence ralentirait le rythme cardiaque et les tensions musculaires : six minutes suffisent pour réduire le stress de 68 %. Plus que la musique, qui la fait baisser de 61 %, une tasse de thé chaud avec laquelle elle baisse de 54 %, une promenade pour laquelle elle diminue de 42 % ou le jeu vidéo, qui ne touche que 21 %. L’université de Toronto s’est concentré sur l’influence de la lecture, en particulier des romans, sur le développement de l’empathie et des compétences relationnelles. Pour l’Université Harvard, la lecture aide à enquêter sur les sentiments – les siens et ceux des autres – ce qui représente une sorte d’alphabétisation émotionnelle. «Aujourd’hui, les gens lisent peu – continue Giannini – et on constate une incapacité croissante à moduler ses émotions, avec pour conséquence une augmentation des comportements agressifs. Les contes de fées, dès l’enfance, nous apprennent à nous identifier aux différents personnages, développant ainsi la régulation émotionnelle etempathie».
L’effet de la lecture est prouvé. «J’ai mené des recherches sur l’effet des contes de fées, depuis ceux lus jusqu’à ceux appréciés en ligne avec des éléments plus interactifs. Lors des tests de compréhension de la morale, il est apparu que les enfants qui avaient reçu le livre comprenaient le sens profond de l’histoire, tandis que ceux qui avaient reçu la version numérique se souvenaient des détails mais étaient moins clairs sur l’image globale. Les activités l’avaient distrait. » La lecture favorise une façon de penser plus « élastique ». Voici le thème de créativité comme une expression mais aussi un exercice de l’esprit. Les effets importants sont enregistrés en termes de mémoire. Une recherche, signée par le Collège des médecins et chirurgiens de l’Université Columbia, Vagelos, a montré qu’elle aide à contrecarrer le démence sénile. Sur un échantillon de mille personnes, âgées en moyenne de 77 ans, dont 237 analphabètes, 35% des démences ont été retrouvées parmi les analphabètes, seulement 18% parmi les alphabétisés. Et après dix ans, le taux parmi ceux qui ne savaient ni lire ni écrire s’élevait à 48 %, chez ceux qui ne savaient que 9 %. Cela n’élimine donc pas le risque, mais ralentit ou réduit les manifestations de la maladie.

RELATIONS

La lecture est un moyen utile de se faire plus facilement des amis : l’Université de Stanford a montré que les enfants qui lisent davantage sont plus sociables. Et la liste des avantages est encore longue. La lecture aide à la concentration, accélère le raisonnement, facilite dormir. Et contrecarre la dépendance aux smartphones, tablettes et PC. Pas seulement la lecture. Claudio Morici vient d’écrire le livre Maladie de l’huîtrequi est aussi un spectacle de théâtre et un podcast, dédié au lien entre folie et génie créatif. Le titre s’inspire de Karl Jaspers : « L’esprit créatif de l’artiste (…) peut être représenté métaphoriquement comme la perle née de la maladie de l’huître ». Là en écrivantcela devient donc une thérapie. Et la lecture prend soin.

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