Le Sénat mexicain ratifie Juan Ramón de la Fuente à la tête du ministère des Affaires étrangères

Mexico, 9 octobre (EFE).- Le Sénat du Mexique a ratifié mercredi Juan Ramón de la Fuente comme chef du ministère des Affaires étrangères (SRE), poste qu’il occupera au sein du cabinet de la présidente, Claudia Sheinbaum.

Avec 118 voix pour, 7 contre et 0 abstention, les sénateurs ont approuvé la nomination comme chancelier de l’ancien recteur de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) pour l’administration 2024-2030.

« Au nom du Sénat de la République, je vous souhaite du succès dans votre tâche », a déclaré le président du Sénat, Gerardo Fernández Noroña, en annonçant la ratification de De la Fuente et en prêtant serment en séance plénière.

La ratification du Dr Juan Ramón de la Fuente à la tête du SRE intervient le lendemain de celle de la Commission des Relations Extérieures.

Alejandro Murat Hinojosa, président de la Commission sénatoriale des relations extérieures, a assuré que le chancelier aura « un rôle fondamental » dans l’examen de toute modification apportée au Traité entre le Mexique, les États-Unis et le Canada (T-MEC), ainsi que renforcer l’intégration régionale de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Il a rappelé que De la Fuente possède “une solide formation technique, une connaissance approfondie de l’histoire et un amour profond pour le Mexique, qui l’aideront à sauvegarder le prestige et la tradition diplomatique”.

Il espère qu’avec un lien plus étroit entre le Sénat et le SRE, la diplomatie mexicaine pourra être portée « vers de nouveaux sommets ».

Andrea Chávez, sénateur du Mouvement de régénération nationale (Morena), au pouvoir, a affirmé que la chancelière avait le plein soutien du Sénat pour renforcer « le rôle digne et souverain » du Mexique à l’étranger, qui se présente aujourd’hui comme une « puissance mondiale » devant « un un monde assiégé par la guerre et les inégalités.

Pour sa part, María de Jesús Díaz Marmolejo, du Parti d’action nationale (PAN) d’opposition, a estimé que la carrière et le prestige du chancelier seront essentiels pour rectifier le tir et rétablir les relations diplomatiques avec des pays fondamentaux pour le Mexique après le gouvernement de Andrés Manuel López Obrador (2018-2024).

De son côté, Miguel Ángel Riquelme a exprimé le soutien du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) d’opposition en faveur de cette nomination, tout en soulignant qu’elle n’est pas « inconditionnelle ».

En effet, la politique étrangère du Mexique est confrontée à des questions « critiques » qui nécessitent une approche stratégique et coordonnée.

Alejandra Barrales, du Mouvement citoyen d’opposition, a estimé que les relations extérieures ne constituaient pas une « grande vertu » du gouvernement de López Obrador, c’est pourquoi elle a demandé de reconstruire les ponts diplomatiques.

Sous l’administration de López Obrador, le Mexique a rompu ses relations avec l’Équateur, dont le gouvernement a pris d’assaut son ambassade à Quito, et a tendu ses liens avec l’Espagne, qui a refusé de s’excuser pour la conquête.

Il a également provoqué des frictions en n’adoptant pas de position ferme dans des conflits tels que celui entre Israël et la Palestine et celui entre l’Ukraine et la Russie. EFE

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