Le Sénégal plongé dans la crise: pas de geste d’apaisement de la part du président Macky Sall

Le Sénégal plongé dans la crise: pas de geste d’apaisement de la part du président Macky Sall

Le Sénégal reste en proie à la crise jeudi, à la suite d’un conseil des ministres au cours duquel le président Macky Sall n’a fait aucun geste d’apaisement, malgré les appels pressants du pays et de l’étranger.

Le dirigeant sénégalais est confronté aux exhortations de partenaires internationaux importants, ainsi que de l’opposition et de la société civile, à renoncer au report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février au 15 décembre.

Le conseil des ministres hebdomadaire s’annonçait comme un événement majeur dans l’une des crises les plus graves que le pays ait connues depuis des décennies. Cependant, le communiqué publié à la suite de la réunion mercredi soir n’a pas abordé les causes de la crise politique.

Lors du conseil, M. Sall s’est contenté de rappeler “l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein”, alors que des écoles et les huit universités publiques du pays sont touchées par des grèves d’enseignants protestant notamment contre le report de la présidentielle.

Le chef de l’État a demandé au gouvernement de tenir une concertation pour “assurer le déroulement normal des enseignements”. Le ministère de l’Éducation a menacé de “sanctions disciplinaires” les enseignants qui cessent le travail pour “des motifs politiques”, dans un autre communiqué.

La tenue du conseil des ministres avait alimenté les spéculations sur la possibilité d’une amnistie susceptible d’être discutée. Une amnistie qui aurait effacé les infractions commises dans le contexte des troubles qu’a connus le Sénégal depuis mars 2021. Ils ont fait des dizaines de morts et donné lieu à des centaines d’arrestations.

Ces derniers jours, la presse sénégalaise avait aussi laissé entendre que l’un des principaux candidats annoncés à cette présidentielle, Ousmane Sonko, mais aussi son second à la tête du parti Pastef dissous, Bassirou Diomaye Faye, qui sont détenus depuis 2023 pourraient potentiellement bénéficier d’une amnistie.

Alioune Tine, cité avec Pierre Goudiaby Atepa comme deux personnalités de la société civile ayant joué les bons offices entre la présidence et le camp de M. Sonko, a déclaré dans les médias que ce dernier serait libéré dans les prochains jours.

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