Le Sénégal pose le débat sur la santé mentale et le manque de psychiatres.

Le Sénégal pose le débat sur la santé mentale et le manque de psychiatres.

Le Sénégal a célébré la journée mondiale de la santé mentale, rejoignant ainsi la communauté internationale. Cette occasion a permis à notre pays d’ouvrir le débat sur cette problématique. Lors d’une interview accordée à une radio locale, le Dr Aida Sylla a révélé que le Sénégal compte seulement 40 psychiatres.

La prise en charge des troubles mentaux relève des structures d’accueil, de traitement et de décentralisation. Actuellement, on estime qu’il y a 40 psychiatres au Sénégal, mais certains exercent à l’étranger.selon le professeur Aida Sylla, psychiatre, certaines structures existent depuis plus de 60 ans, mais elles nécessitent des améliorations. “Les conditions d’accueil sont vétustes et doivent être humanisées.

Le défi de la décentralisation est également présent car nous avons des psychiatres dans toutes les régions, mais il est nécessaire de centraliser les ressources et de disposer de structures adéquates pour une prise en charge efficace des patients atteints de troubles mentaux”, révèle le Dr Aïda Sylla.

Dans le même sens, la spécialiste estime qu’il faut également améliorer de nombreux aspects. “La sensibilisation des populations est primordiale, car il existe des troubles méconnus qui ne font pas l’objet d’une demande de traitement. La sensibilisation permettra de remédier à cela”, explique-t-elle. Concernant le nombre de psychiatres, le Dr Aida Sylla salue “la grande évolution” par rapport aux années passées, où ils se comptaient sur les doigts d’une main. “Il est important de créer des opportunités pour ces professionnels en Europe. Cela signifie que l’État doit créer des sites et leur offrir des plans de carrière avec des conditions qui les dissuaderont de chercher des opportunités ailleurs”, ajoute-t-elle.

L’humanisation des structures d’accueil en les plaçant dans un environnement agréable, bien éclairé et organisé, avec des espaces fleuris, ainsi qu’un personnel aidant dans leur comportement est crucial”, plaide le Dr Sylla.

MOMAR CISSE

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