Le sort incertain des Jeux d’hiver de 2030, les Jeux maudits qui ont bien failli se terminer dans les Pyrénées

Le sort incertain des Jeux d’hiver de 2030, les Jeux maudits qui ont bien failli se terminer dans les Pyrénées

2023-05-27 19:02:38

BarceloneLes personnes qui ont participé à la candidature pour organiser des Jeux olympiques d’hiver en 2030 parlent encore de temps en temps de tout ce qui s’est passé il y a un an. “C’était la grande opportunité. Maintenant, nous aurions les Jeux”, expliquent-ils. Mais après avoir surmonté une série d’obstacles, mettant d’accord les différents partis catalans et le gouvernement central, ce sera le président d’Aragon, Javier Lambán, qui dynamisera le projet alors qu’il ne restait plus qu’à apposer la signature et envoyer l’Internationale Comité olympique (CIO). “Et ils nous l’auraient donné”, expliquent-ils à ARA. Facile, puisqu’un an plus tard il n’y a toujours pas de candidature qui se bat pour rester avec l’organisation du rendez-vous.

Le Comité international olympique sait qu’il a un problème avec les Jeux d’hiver. Si les Jeux d’été sont un produit consolidé qui a déjà décidé de tous ses sites jusqu’en 2032 (Brisbane, en Australie), la date d’hiver 2030 reste sans destination. L’idée initiale était de l’achever en 2022, mais il faudra finalement attendre le congrès de l’été 2024, le faisant coïncider avec les Jeux d’été de Paris. Toutes les options pour accueillir les Jeux de 2030 ont échoué pour diverses raisons, montrant qu’il y a un problème plus profond : les Jeux d’hiver sont peu attrayants et discutables, contrairement aux Jeux d’été. Pour cette raison, le CIO envisage d’introduire des changements pour réussir à lui donner une nouvelle vie. Des changements tels que l’introduction de nouvelles disciplines désormais liées aux Jeux d’été, comme le VTT.

Fin 2022, une commission a été créée pour étudier l’avenir des Jeux d’hiver, en concertation avec les athlètes et les scientifiques. En l’absence d’offre ferme pour 2030, le CIO a décidé de profiter de l’occasion pour réfléchir au modèle. Lors de la première table de débat, des idées ont été proposées comme exiger que les futurs sites puissent démontrer une température moyenne de 0 degré ou moins aux dates de la compétition ou choisir un groupe de sites qui sera toujours le théâtre des Jeux, en faisant tourner . La raison? Le changement climatique. Selon une étude qu’ils ont commandée, sur tous les sites des Jeux Olympiques passés, seulement la moitié (11 sur 21) pourraient accueillir à nouveau un événement en 2050, sans avoir à compter uniquement sur la neige artificielle et la technologie. Fondamentalement, les endroits où vous aviez l’habitude de skier normalement maintenant ne peuvent pas garantir qu’il fera assez froid. Les Pyrénées, en effet, font partie des régions qui ne peuvent garantir cela.

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Le CIO étudie également la possibilité que certains tests ne soient pas directement liés à la neige et à la glace, à un moment où le débat sur la durabilité est très présent. Les derniers Jeux d’hiver en Chine se sont en effet déroulés avec de la neige artificielle. La neige artificielle a été utilisée pour la première fois aux Jeux d’hiver de Lake Placid aux États-Unis en 1980, et elle n’a fait que croître depuis. Ceux de Sotchi en 2014, en Russie, utilisaient déjà 80 % de neige artificielle, et ceux de Pyeongchang en 2018, en Corée du Sud, plus de 90 %, mais la Chine a été la première à organiser des Jeux en 2022 exclusivement avec de la neige artificielle. Selon une étude publiée par l’université de Loughborough à Londres, la crise climatique va encore réduire le nombre d’endroits dans le monde pouvant accueillir naturellement des compétitions de neige en plein air : d’ici 2080, seuls six des 19 endroits qui avaient des conditions climatiques jusqu’ici favorables pourront continuer à les héberger. Le CIO le sait, après avoir vu comment l’urgence climatique a été l’un des principaux arguments qui ont stoppé les candidatures.

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En effet, la question de la neige était l’un des arguments des opposants à l’implantation des JO d’hiver dans les Pyrénées, ainsi que le modèle économique de la Catalogne du Nord. En fin de compte, ce qui ferait échouer le projet serait la position du président aragonais Javier Lambán, qui a rompu l’accord conclu entre toutes les parties sur les tests qui iraient aux Pyrénées catalanes et lesquels aux Aragonais. Toutes les tentatives pour faire changer d’avis Lambán ont échoué et sans accord politique, la candidature est morte. Malgré le fait que pendant quelques mois le gouvernement de Catalogne a tenté d’avancer seul, la candidature avait déjà laissé passer le train et malgré le fait que la date de 2030 reste sans destination, toutes les parties qui se sont impliquées dans le projet admettent que ce n’est pas le cas réactivera la proposition.

Autres candidats, autres problèmes

Lorsque la candidature des Pyrénées est tombée, la favorite est devenue Sapporo, au Japon. Malgré le fait que les Japonais venaient d’accueillir les derniers Jeux d’été, on avait le sentiment qu’ils pouvaient le faire comme prix, car les Jeux d’été de Tokyo étaient sans spectateurs en raison de la pandémie. Mais justement un scandale de corruption lié aux Jeux de Tokyo 2020 a tout stoppé. Si en 2022 plus de 55% de la population de la ville était favorable à demander à en faire partie, après qu’il a été publié qu’il y avait eu des cas de corruption aux Jeux d’été, le soutien est tombé à 38%. De plus, près de huit habitants de Sapporo sur dix se sont prononcés en faveur d’un référendum pour approuver la candidature, un scénario que le Comité international olympique veut éviter.

La ville américaine de Salt Lake City, qui s’est également montrée intéressée, a finalement décidé de se retirer pour éviter les conflits de sponsors avec les Jeux olympiques d’été de 2028 à Los Angeles. Cette candidature pourrait être présentée pour d’hypothétiques Jeux de 2034, mais il faut d’abord trouver le lieu de 2030, pour lequel une proposition suédoise a été réactivée, pour l’instant sans grande poussée, celle qui avait perdu la course pour accueillir l’événement à partir de 2026, alors que Milan et Cortina d’Ampezzo seront les quartiers généraux. La candidature de Stockholm et de la région d’Are, cependant, n’a pas beaucoup de soutien populaire, pas plus qu’elle ne semble avoir Vancouver, Canada. Ces dernières semaines, il a été question de la possibilité d’une candidature du Comité olympique suisse.

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La proposition la plus surprenante de toutes, celle d’amener les Jeux d’hiver en Arabie saoudite, n’arrivera pas non plus à temps. Le gouvernement saoudien, qui a décidé de faire du sport son nouveau cheval de bataille pour moderniser son pays et améliorer l’image du régime, accueillera les Jeux asiatiques d’hiver de 2029 dans une station de ski entièrement artificielle qu’il construit depuis peu à l’écart de la frontière avec la Jordanie. Bien qu’étant un pays sans neige naturelle, les Saoudiens affirment qu’ils peuvent rendre les Jeux relativement durables en misant sur la technologie. L’événement de 2029 sera un terrain d’essai pour voir s’ils soumettront plus tard une candidature pour les Jeux d’hiver. La proposition saoudienne semble toutefois aller à l’encontre des idées débattues au sein de la commission interne du CIO sur ce à quoi devraient ressembler les Jeux du futur. Le débat reste ouvert. Et les Jeux de 2030, sans destination.



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