2023-11-07 06:00:39
C’était prévu, mais les chiffres correspondent à la réalité rouge et blanche. Le Sporting présentera 5,1 millions d’euros de pertes correspondant à la saison dernière, 2022-23, lors de sa prochaine assemblée générale (5 décembre, 11h00, salle de presse El Molinón, sur première convocation). Orlegi clôture sa première année de gestion dans le rouge après avoir partiellement comblé le trou qu’on voyait venir : 6,9 millions de pertes avaient été budgétées pour cette période. Il l’a fait grâce à une augmentation des revenus, notamment des ventes de joueurs. Les comptes incluent l’entrée de 5,9 millions d’euros par Manu García, Gragera et Diego Mariño, ce qui s’est traduit par un bénéfice net de 4,1 millions, en soustrayant les 1,8 millions d’amortissements en attente. Cela, ainsi que l’amélioration des chiffres d’abonnement, des ventes de billets et des parrainages, entre autres, ont contribué à amortir le coup.
Orlegi a assumé sa première année de direction comme une transition. Une époque où, en outre, le groupe cherchait à compenser les déséquilibres par une augmentation de capital de 7 millions d’euros. Le pari est ambitieux, tant en matière de transfert de patrimoine que pour tenter d’augmenter les revenus. L’état des comptes présente actuellement des chiffres rouges. Une situation qui, comme l’a mentionné David Guerra, sera une tendance en Deuxième Division compte tenu de la taille du club dans un marché avec une capacité de revenus limitée par rapport à la vitrine de la catégorie supérieure. Cependant, il est frappant de constater que même en vendant des joueurs pour 5,9 millions d’euros, le club perd 5,1 millions la même année.
Les comptes ont l’avis favorable du commissaire aux comptes, le cabinet EB Auditores, qui met en garde contre le fonds de roulement négatif (6,4 millions d’euros) et souligne que le Sporting doit encore payer 13,8 des 27,8 millions qu’il doit, ce qui correspond à CVC. La documentation explique comment Orlegi est passé d’un chiffre d’affaires global de 15,6 millions à 21,9 millions. Cela se justifie, outre les ventes, d’avoir réussi à passer de 1,5 à 3,8 millions de revenus d’abonnements ; opter pour 7,1 millions à la télévision (1,4 de moins que la saison précédente en raison du mauvais classement de l’équipe) ; 1,5 million de billets (presque le double de la campagne précédente) et 3 millions de parrainages (un demi-million de plus).
Les dépenses ont également augmenté, passant de 24 à 27 millions d’euros. 10,1 millions d’euros sont consacrés à l’équipe première (joueurs, entraîneurs et ouvriers) (contre 8,8 l’année précédente), tandis que le montant pour la carrière se reflète dans 1,3 million. Une autre donnée frappante qui montre le volume d’affaires est que le club consacre 7,8 millions aux impôts des administrations publiques. Ou encore l’augmentation du nombre de travailleurs embauchés, passant de 143 à 263 la première année d’Orlegi. Les comptes précisent également qu’après la dernière augmentation, Orlegi détient 86,45% du paquet d’actions. Reste à connaître le budget de la saison en cours, qui sera annoncé lors de la réunion.
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