Le syndrome allergie pollens-aliments (SAPA) : un phénomène fréquent chez les allergiques à la pomme crue.

Les allergies sont une affection courante qui affecte des millions de personnes à travers le monde. Lorsque la saison des pollens arrive, beaucoup souffrent d’allergies qui se traduisent par des éternuements, des écoulements nasaux, des yeux rouges et irrités, et une sensation de fatigue. Cependant, l’allergie aux pollens est souvent mal comprise, notamment en ce qui concerne les causes et les traitements possibles. Dans cet article, nous allons prendre un autre regard sur l’allergie aux pollens et aborder de nouvelles perspectives pour aider les personnes souffrant de ces allergies à trouver un soulagement efficace.


Le syndrome allergie pollens-aliments (SAPA) causé par la consommation de pomme crue est l’un des plus courants des syndromes oraux. 70% des personnes allergiques à la pomme le sont également au pollen de bouleau, en raison d’allergènes de la famille des PR10 partagés par les deux. D’autres aliments tels que la noisette, la carotte, la noix, le céleri, les fruits à noyau, la châtaigne, la poire, le kiwi et l’arachide peuvent également déclencher ce phénomène. La particularité de ces allergènes est qu’ils sont détruits par la cuisson et la digestion, ce qui permet aux personnes allergiques de manger de la pomme cuite sans danger. Les symptômes courants après avoir mangé de la pomme crue sont un prurit labial, buccal ou pharyngé, associé à un léger œdème péribuccal. Cependant, il convient de noter que les réactions croisées entre pollens et aliments sont plus susceptibles de causer une anaphylaxie, surtout lorsqu’elles impliquent d’autres familles allergéniques. Au cours des dernières années, il y a eu peu de réactions anaphylactiques aux PR10, mais celles-ci ont été favorisées par la prise concomitante d’AINS, de bêtabloquants, d’IEC ou par l’effort post-prandial. Le réseau d’allergovigilance a signalé 30 cas de réactions anaphylactiques chez des enfants de moins de 18 ans entre 2011 et 2022, principalement causées par le soja, la noisette et le kiwi, et aggravées par l’exercice physique.