Par Kathie Hess Crouse, déléguée du comté de Putnam,
Dans des États comme la Virginie-Occidentale, où les activités de plein air font partie intégrante de notre vie, les risques associés aux maladies transmises par les tiques sont bien connus. Pourtant, malgré la sensibilisation à la maladie de Lyme et à la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses, une menace moins connue mais de plus en plus répandue est apparue : le syndrome alpha-gal (SAG). Je ne le sais que trop bien, car on m’a diagnostiqué un SAG après une morsure de tique Lone Star. Mon expérience avec cette maladie met en évidence non seulement les défis personnels qu’elle entraîne, mais aussi le besoin urgent d’une plus grande sensibilisation à la santé publique et d’une action législative.
Comprendre l’AGS : Le syndrome alpha-gal est une réaction allergique grave et potentiellement mortelle au galactose-α-1,3-galactose (communément appelé alpha-gal), une molécule de sucre présente chez la plupart des mammifères. Cette allergie est unique en ce sens qu’elle est déclenchée par la consommation de viande rouge et d’autres produits dérivés de mammifères, comme la gélatine, les produits laitiers et même certains médicaments. Contrairement à la plupart des allergies alimentaires qui provoquent des réactions immédiates, les symptômes de l’AGS peuvent être retardés de plusieurs heures, ce qui rend le diagnostic et la prise en charge difficiles.
La cause de cette allergie est évidente : une morsure de tique Lone Star, une espèce qui étend son aire de répartition aux États-Unis. En se nourrissant, la tique introduit de l’alpha-gal dans la circulation sanguine, ce qui incite le système immunitaire à produire des anticorps. Ces anticorps peuvent ensuite provoquer une réaction allergique grave lorsque la personne consomme de la viande de mammifère ou des produits apparentés.
Menace croissante : L’augmentation des cas d’AGS est alarmante. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), des milliers de cas ont été identifiés à travers le pays, et leur nombre augmente de manière exponentielle à mesure que la tique Lone Star continue de se propager. Cependant, l’ampleur réelle de l’AGS pourrait être sous-estimée, car de nombreux États, dont la Virginie-Occidentale, n’exigent pas actuellement des prestataires de soins de santé qu’ils signalent les cas à une base de données centrale.
Le CDC a mis en place une base de données nationale pour le suivi de l’AGS, mais seuls quelques États ont rendu cette maladie obligatoire. Ce manque de données complètes entrave notre capacité à comprendre pleinement l’ampleur du problème, à identifier les populations à risque et à allouer efficacement les ressources.
Trouver des soins : L’un des aspects les plus frustrants de la vie avec l’AGS est la difficulté de trouver des professionnels de santé compétents. Cette allergie est encore relativement nouvelle et mal comprise, même au sein de la communauté médicale. Par conséquent, comme beaucoup d’autres personnes atteintes d’AGS, j’ai été obligé de voyager hors de l’État pour trouver des soins appropriés et des spécialistes qui comprennent les complexités de cette maladie.
De plus, au sein de la Chambre des délégués de Virginie-Occidentale, au moins trois d’entre nous sur 100 ont reçu un diagnostic d’AGS. C’est une statistique surprenante qui souligne la nature répandue et croissante de ce problème. Si même au sein de notre corps législatif, la prévalence est aussi élevée, il est clair que ce problème touche également bon nombre de nos électeurs.
Cette situation est inacceptable, surtout au vu du nombre croissant de cas d’AGS. Les patients ne devraient pas avoir à quitter leur État d’origine pour recevoir les soins dont ils ont besoin. C’est pourquoi je prévois de présenter un projet de loi lors de la prochaine session législative pour faire de la Virginie-Occidentale un État à déclaration obligatoire pour les diagnostics d’AGS. Ce faisant, nous pouvons nous assurer que nos prestataires de soins de santé sont mieux équipés pour reconnaître et traiter cette maladie et que nos responsables de la santé publique disposent des données dont ils ont besoin pour réagir efficacement.
Premier pas: Faire de l’AGS une maladie à déclaration obligatoire en Virginie-Occidentale est une étape cruciale pour faire face à cette menace croissante pour la santé publique. Grâce à des rapports et à une collecte de données précis, nous pouvons commencer à comprendre la véritable prévalence de l’AGS dans notre État, identifier les modes de transmission et développer des interventions de santé publique ciblées. De plus, ces données peuvent contribuer à orienter la recherche vers de meilleurs traitements et, espérons-le, vers un remède.
Cet effort législatif ne vise pas seulement à améliorer les soins pour ceux d’entre nous qui ont déjà reçu un diagnostic ; il vise également à protéger la santé et le bien-être de tous les habitants de Virginie-Occidentale. En tant que passionnés de plein air et amoureux de la nature, nous risquons tous de rencontrer des tiques et les maladies qu’elles véhiculent. En faisant de l’AGS une maladie à déclaration obligatoire, nous pouvons adopter une approche proactive pour gérer cette allergie et atténuer son impact sur nos communautés.
Appel à l’action : À mesure que nous avançons, j’invite mes collègues législateurs, les prestataires de soins de santé et le public à se joindre à moi pour sensibiliser le public au syndrome Alpha-Gal. Nous devons travailler ensemble pour garantir que la Virginie-Occidentale soit prête à relever ce défi sanitaire émergent et que les personnes atteintes d’AGS aient accès aux soins et au soutien dont elles ont besoin.
Le syndrome alpha-gal n’est peut-être pas encore un nom connu du grand public, mais en prenant les bonnes mesures, nous pouvons garantir que la Virginie-Occidentale soit à l’avant-garde de la lutte contre ce problème croissant. Ensemble, nous pouvons faire une différence dans la vie des personnes touchées par l’AGS et protéger la santé de nos communautés pour les générations à venir.
2024-08-24 12:44:49
1724500363
#syndrome #alphagal #problème #santé #publique #croissant #VirginieOccidentale #Real