Omroep Brabant / Chris BakkerLe temple de Waalwijk
NOS Nieuws•vandaag, 06:05
Un conflit dans le temple bouddhiste thaïlandais de Waalwijk a amené le président néerlandais de ce temple à subir des tirs nourris en provenance de Thaïlande. L’ambassade thaïlandaise à La Haye demande sa démission.
En Thaïlande, avec ses 72 millions d’habitants, l’État et l’Église sont officiellement séparés. Mais la pratique est différente. “L’État, le bouddhisme et le roi forment une trinité depuis la montée du nationalisme thaïlandais dans les années 1930”, explique l’expert thaïlandais Rogier Busser.
Rumeurs
Selon le président Toine van Beek – marié à une Thaïlandaise – la résistance contre sa personne a commencé lorsqu’il a commencé à nettoyer financièrement le temple il y a deux ans.
Van Beek et les autres directeurs soupçonnaient un moine d’avoir transféré de l’argent du temple vers des comptes bancaires en Thaïlande. Pour une minorité parmi les 3 000 à 4 000 visiteurs annuels du « Temple de Bouddha », cela aurait été une raison pour commencer à répandre des rumeurs sur Van Beek via les réseaux sociaux.
Les accusations portées contre lui sont désormais également parvenues à la télévision thaïlandaise. Divers programmes d’information sur les chaînes de télévision nationales affirment qu’il aimerait vendre lui-même l’un des temples les plus visités d’Europe pour une somme de plusieurs millions, affectant ainsi gravement la communauté thaïlandaise des Pays-Bas, qui compte environ 25 000 personnes.
Cette émission de télévision, entre autres, s’est penchée sur le cas :
La télévision thaïlandaise s’intéresse au conflit autour du temple de Waalwijk
Van Beek a intenté une action en justice pour tenter de mettre un terme à la campagne de diffamation aux Pays-Bas et souhaite faire de même en Thaïlande. Une procédure sommaire aura lieu à Breda à la fin de ce mois.
Les accusés sont quatre des personnes que Van Beek considère comme les plus responsables de calomnie et de diffamation. Il est frappant de constater que l’un d’eux est membre du conseil d’administration de l’Union bouddhiste des Pays-Bas (BUN), l’organisme de contact du gouvernement central avec les bouddhistes néerlandais. Ce Wasin Boonma indique dans sa réponse qu’il a principalement transmis les plaintes des visiteurs du temple à une organisation européenne pour laquelle il est également actif. Environ 500 personnes auraient signé une pétition appelant au départ de Van Beek.
Le mois dernier, deux moines thaïlandais ont également intenté une action en justice pour contester leur renvoi du conseil d’administration. Mais il s’est avéré qu’ils avaient tort, après quoi Van Beek a personnellement déclaré que les attaques n’avaient fait que s’intensifier. Il a même été accusé par un Néerlandais thaïlandais sur Facebook d’avoir violé l’une de ses filles. Ce message a été supprimé peu de temps après sa publication.
Demander l’asile politique
Les tensions croissantes ont conduit un jeune moine de Waalwijk à demander l’asile politique aux Pays-Bas. Il est considéré comme un allié du président et fait donc l’objet de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.
Le moine en question a été informé par le temple principal de Thaïlande qu’il devait retourner dans son propre pays. Mais il craint pour sa sécurité s’il le fait.
Ingérence de l’ambassade
Comme mentionné, l’ambassade thaïlandaise est explicitement impliquée dans le conflit à Waalwijk. Dans un courriel envoyé en janvier dernier, on demandait spécifiquement à Van Beek pourquoi il n’avait pas encore démissionné de son poste de président du conseil d’administration.
Cette question semblait reposer sur une interprétation erronée des déclarations qu’il avait faites lors d’une réunion au temple presque un an plus tôt. Van Beek a alors menacé de démissionner si le conseil d’administration ne pouvait pas mettre en œuvre sa propre politique du personnel lors de la nomination des moines.
Affaire d’abus
Le temple de Waalwijk a également fait la une des journaux en 2015, en raison d’une grave affaire d’abus. À l’époque, il était apparu que le moine en chef Mettavihari avait abusé de vingt à trente étudiants de 1974 à au moins 1992, notamment à Waalwijk et dans le temple d’Amsterdam (qui déménagera plus tard à Purmerend). Toine van Beek, en tant que président du temple, s’est alors excusé auprès des victimes et a pris l’initiative d’un point de signalement.
L’ambassade a déclaré dans une réponse qu’elle était obligée, en vertu de la loi thaïlandaise, de s’occuper de ses compatriotes dans un autre pays comme les Pays-Bas. Les temples des Pays-Bas relèvent également de cette « surveillance », car ils jouent un rôle central au sein de la communauté thaïlandaise. En cas de conflits, l’ambassade joue le rôle de médiateur. L’ambassade ayant compris que Van Beek avait annoncé sa démission l’année dernière, elle a voulu le lui rappeler.
Responsabilité
NOS a collaboré avec Omroep Brabant sur cette enquête. L’enquête s’appuie sur des documents, des courriels, des enregistrements audio et des conversations avec les personnes impliquées.
2024-05-15 07:05:27
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