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le tennis montre son visage le plus rebelle

le tennis montre son visage le plus rebelle

2023-05-07 10:00:02

BarceloneSi l’on pense au tennis, dans l’imaginaire collectif d’une grande majorité il y a l’image d’un sport propre, soigné, considéré comme élitiste pour beaucoup. Le code vestimentaire à Wimbledon, où tous les participants adhèrent à un code d’image strict ; un ensemble blanc, où les rayons du soleil peuvent être parfaitement réfléchis, qui préservent une pelouse soignée au millimètre près. Celui des longues batailles, qui durent des heures et des heures pendant que le public exerce ses mouvements du cou, abstraits par les mouvements harmonieux de deux rivaux qui, plutôt que de se battre, semblent s’inscrire dans une chorégraphie. Celle de joueurs de tennis comme Roger Federer, l’élégance en mouvement. Mais, comme dans toutes les histoires, il y a aussi ceux mauvais garçons. Ceux qui vont à l’encontrel’état dans lequel. Au tennis, ce sont eux qui mènent des protestations continues auprès des arbitres, affrontent le public ou encore cassent des raquettes.

Au Mutua Open de Madrid, qui se terminera ce week-end avec Carlos Alcaraz en finale pour tenter de revalider le titre, on en a vu quelques exemples. Le danois Holger Rune, non. 7 mondial, organisé dimanche dernier au troisième tour du tournoi, contre le joueur de tennis de Malaga Alex Davidovich, l’un des épisodes les plus célèbres de ces derniers jours. Le joueur de 19 ans a profité d’une dispute que Davidovich a eue avec l’arbitre pour effacer la marque sur la balle contestée, provoquant l’indignation du public. Rune l’a qualifié plus tard de malentendu et a affirmé qu’il n’avait rien contre les fans. Mais le dommage était déjà fait. Il n’était pas le seul à avoir quitté le Mutua Open de Madrid au milieu des sifflets. Daniïl Medvédev, 3e mondial, qui a déjà joué dans les polémiques en 2021, a de nouveau affronté un public qui s’est retourné contre lui après avoir protesté contre l’arbitre et jeté un ballon dans les tribunes. “Le public du tennis devient très excité ces derniers temps”, a-t-il noté après avoir été éliminé.

Si nous parlons de mauvais garçons dans le circuit masculin ATP, qui remporte la palme est le joueur de tennis grec Nick Kyrgios. C’est le joueur qui suscite le plus d’animosité, tant auprès de ses collègues professionnels que du public. Célèbre pour casser les raquettes et son attitude avec les arbitres, il cache du grand tennis derrière son masque de mauvais garçon. Avec Novack Djokovic, actuel non. 1 de l’ATP, il a les duels directs en sa faveur (2-1), alors qu’à chaque fois qu’il joue contre Rafa Nadal il le met en difficulté. “Si j’avais entraîné Kyrgios, j’aurais gagné cinq tournois du Grand Chelem !”, a avoué le tennisman serbe.

Cependant, ce sont des joueurs très talentueux qui jouent souvent à la limite. Álex Corretja, exténiste et commentateur de télévision actuel, reconnaît ces attitudes comme des mécanismes d’aide. “Il y a des joueurs qui se sentent à l’aise au milieu du chaos. Ils s’en moquent, ils peuvent même obtenir un point de performance supplémentaire dans de telles situations.” Dans son cas, c’étaient des moments qui pouvaient lui faire du mal. “Il y a des joueurs qui, comme moi, dans des moments comme ceux-ci ne se sentent pas si à l’aise, ils vous sortent du jeu pour être dans leur habitat”, explique-t-il. Mais Kyrgios, Rune ou Medvédev n’ont pas été les premiers à le faire. “A toutes les étapes, il y a eu des joueurs de tennis qui ont aimé le bruit, qui ont discuté de balles justes et qui ont suscité la polémique”, explique Corretja.

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Vainqueur de sept tournois du Grand Chelem, l’Américain John McEnroe a été l’un des premiers joueurs de tennis rebelles du circuit. Sa façon de vivre le tennis contrastait avec l’attitude orthodoxe de son fidèle rival, le Suédois Bjon Borg, avec qui il avait joué à Wimbledon en 1980 lors de la finale du tournoi que de nombreux médias appelaient “le match du siècle”. Cette dichotomie, celle mise en scène sur le court par McEnroe et Borg, l’un représentant la subversion et l’autre la discipline, est inhérente à l’athlète, elle va plus loin. C’est un trait social que même un sport comme le tennis ne peut éviter. Il y aura toujours ceux mauvais garçons.



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