Le ténor Emiliano Gonzalez Toro critique les mises en scène modernes et appelle à retrouver le respect dans l’opéra baroque

Emiliano Gonzalez Toro a chanté dans l’opéra baroque Don Quichotte chez la Duchesse le 22 août 2017 au Festival de Sablé-sur-Sarthe. JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP Dans Le Temps, le ténor dénonce dans une lettre ouverte les mises en scène modernes qui “déconstruisent mais ne reconstruisent rien”, et invite l’opéra à “réapprendre le respect”. Le ténor genevois a fondé avec la dramaturge Mathilde Étienne l’ensemble I Gemelli, avec lequel ils mènent un passionnant travail autour de l’essence théâtrale dans l’opéra à travers la trilogie de Monteverdi (le dernier opus, Le Retour d’Ulysse sort demain chez Gemelli Factory). LE FIGARO. – Pourquoi cette lettre? Emiliano GONZALEZ TORO. – Parce que cela fait presque dix ans que je n’ai plus chanté dans une mise en scène traditionnelle. À part de rares exceptions, la plupart des salles sont tombées dans une forme d’uniformisation où le “Regietheater” est devenu la norme. C’est-à-dire des productions où la vision du metteur en scène prime sur celle de l’auteur et du compositeur. Or cette vision déconstruit: on n’a plus rien sur scène, du moins plus rien qui n’ait directement à voir avec le livret, l’histoire et la musique; plus que des corps nus, de la violence, de la drogue, de la prostitution… Mais elle ne reconstruit rien derrière. À lire aussi Christian Longchamp: “Le travail du dramaturge à l’opéra relève de la maïeutique” C’est-à-dire? Où est la magie de l’opéra? Ce qui faisait que… Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 60% à découvrir. Vente Flash -70% Offre disponible jusqu’au 25 septembre. Sans engagement. Déjà abonné ? Connectez-vous
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