Le terminal de Rafah, seule voie de sortie à Gaza

Le terminal de Rafah, seule voie de sortie à Gaza

2023-10-21 18:43:57

Le conflit armé que connaissent Israël et la Palestine depuis le 7 octobre dernier s’est concentré ce samedi surtout sur un point précis, au sud de la bande de Gaza, au poste frontière de Rafah. Le convoi d’aide humanitaire, composé de 20 camions remplis de nourriture et de médicaments, est passé par là ce matin et, après le déchargement, il est immédiatement rentré sur les terres égyptiennes, sans permettre à aucun étranger ou malade de quitter cet endroit où vivent certaines personnes. plus de deux millions de personnes, sur une superficie d’environ 355 kilomètres carrés.

Ce passage est actuellement la seule sortie de cette enclave, la seule voie de sortie pour Gaza, puisque le reste des points frontaliers se trouvent en territoire israélien et sont définitivement fermés, sans aucun transit autorisé par eux. Ici, il a été convenu que les Palestiniens ayant la double nationalité et ceux qui sont là temporairement, mais résident dans un autre pays, et qui sont encore coincés dans cette zone, quitteront la bande de Gaza. Rafah est donc un lieu particulier et de la plus haute importance pour le déroulement de cette guerre.

Il s’agit du seul passage frontalier qui existe entre Gaza et l’Égypte et, grâce au bloc israélien, c’est également la seule voie par laquelle peut entrer l’aide humanitaire envoyée par les organisations et les gouvernements des différents États. Il y en a cinq autres, Erez, Karni, Kerem Shalom, Nahal O et Sufa, mais ils sont tous fermés, certains depuis plus d’une décennie. Celui de Kerem Shalom, par exemple, se limite aux seuls échanges de marchandises.

Longue de seulement sept mètres, elle est située au sud et constitue la seule porte qui existe dans les près de 13 kilomètres de clôture qui séparent la bande de Gaza de l’Égypte. C’est donc la seule possibilité pour tous les habitants de la bande de fuir vers un autre pays. Le col d’Erez, au nord, a été attaqué par le Hamas le jour où le conflit a éclaté.

Ouverte en 1982, Rafah est passée depuis 2005, après le retrait d’Israël de la bande de Gaza après quatre décennies d’occupation, aux mains de l’Égypte et de l’Autorité nationale palestinienne, sous la supervision d’une force de l’Union européenne. Après l’enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit en juillet 2006, le passage a été longtemps fermé. Quelques mois plus tard, la victoire du Hamas dans la bande de Gaza a provoqué le départ de la force européenne et la fermeture définitive de la frontière, rouverte en 2011, après le printemps arabe égyptien. Depuis juillet 2013, avec le coup d’État du chef militaire Abdel Fattá al Sisi, des fermetures aléatoires ont été maintenues, qui peuvent durer des jours ou des mois, tout dépend des stratégies politiques de l’Égypte ou d’Israël.

L’agglomération croissante de personnes ces jours-ci dans le sud de la bande augmente la pression sur ce passage, qui n’est pourtant ouvert que depuis quelques heures. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a rapidement ordonné sa fermeture, par crainte d’attentats. Depuis le Caire, ils ont reconnu que les dommages causés à cette frontière par les attaques aériennes des jours précédents ont obligé à interrompre son fonctionnement normal.

Il ouvre de façon saisonnière et normalement chacune de ses ouvertures est remarquable. Ces dernières années, il a été ouvert principalement pour laisser la place aux pèlerins qui souhaitent se rendre à La Mecque et pour permettre un transit sélectionné d’étudiants ainsi que de patients qui doivent se rendre dans un hôpital égyptien pour se faire soigner. Une fois l’accès ouvert, il est arrivé qu’il soit fermé de manière inattendue, prenant par surprise de nombreux voyageurs à l’intérieur de Gaza.

Mais la vérité est que dans des situations normales, sans bombardements ni hautes tensions, les Palestiniens se heurtent à de nombreux obstacles pour pouvoir traverser la frontière. Dans certains cas, ils doivent s’inscrire près d’un mois à l’avance, même si cela ne garantit pas qu’ils pourront arriver le jour demandé.

Sa démarche est compliquée maintenant et toujours. Même en dehors des périodes de grandes hostilités survenues ces dernières années dans ce lieu, très peu de personnes, par rapport aux demandes qui sont faites, parviennent à obtenir l’autorisation des autorités égyptiennes pour le traverser. Et l’Égypte ne veut pas que le Sinaï, la zone située entre le canal de Suez et la frontière avec Israël et Gaza, devienne un vaste camp de réfugiés palestiniens permanents, comme cela s’est déjà produit avec certaines parties de la Jordanie et du Liban. C’est pourquoi l’armée la présence s’est accrue dans la zone proche de Rafah.



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