2023-04-27 20:39:16
La nuit où Javier Carvajal a appris que Franco avait subi sa première crise cardiaque, le 17 octobre 1975, il est devenu très nerveux. Il était trois heures du matin et, d’après les nouvelles que lui avaient données les contacts qu’il avait au gouvernement, il savait que la fin du dictateur était proche. Sa femme, préoccupée par l’agitation montrée par son mari, lui a demandé ce qui n’allait pas et Carvajal a répondu : “Je ne peux pas dormir. Cet homme va partir sans rien laisser d’écrit. Ce n’est pas possible. Nous devons faire quelque chose”.
Selon Guillermo Gortázar, qui vient de publier “Le secret de Franco : la Transition revisitée” (Renaissance), l’architecte se lève et se rend rapidement dans son atelier de la Calle Goya, à Madrid. Une fois là-bas, il s’est assis devant sa petite machine à écrire et, en quelques minutes, il a osé écrire une lettre de seulement cinq paragraphes comme s’il était le dictateur dans laquelle il s’est excusé auprès de tous les Espagnols, y compris ses ennemis, et Il a supplié son partisans pour soutenir Don Juan Carlos de Borbón.
Carvajal venait d’écrire le testament politique de Franco, sans encore imaginer que son texte allait avoir une importance décisive au début de la Transition démocratique. Mais la tâche de l’amener à Franco n’était pas si simple. Il pensait être devenu fou en se mettant à la place du caudillo à un moment aussi critique, à la fin de ses jours, mais il a finalement pris le risque par l’intermédiaire des amis qu’il avait au gouvernement.
Dans le podcast suivant, Gortázar nous raconte comment il a découvert que le fameux testament politique publié par tous les journaux d’Espagne, et qui était une impulsion d’ouverture que Franco n’avait pas eue pendant les quarante années de dictature, avait en fait été écrit par un architecte sans affiliation politique et sans amitié avec le dictateur, de sa propre initiative. Un homme qui n’avait jamais occupé de poste au sein du gouvernement et dont nous n’avons pas eu de nouvelles jusqu’à présent.
Crédits
Scénario et réalisation: Israël Viana.
édition: Manuel Garré.
voix off: Israël Viana et Manuel Garré.
Collaboration: Guillermo Gortázar.
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