le ton va se durcir à la frontière

le ton va se durcir à la frontière

Une vaste opération de contrôle des déchets transfrontaliers a été orchestrée par le service des douanes ce vendredi 6 octobre, entre Hussigny-Godbrange et Audun-le-Tiche, en passant par Rédange. Les sous-préfets des arrondissements de Val-de-Briey et de Thionville ont pris part à la tâche. Une première qui annonce le durcissement des contrôles.

MARYLAND

Aujourd’hui à 08:00

Les camionnettes se font arrêter devant l’église de Rédange. « Que transportez-vous ? De la peinture, des solvants, gravats ? » Le ton des douaniers est ferme. L’affaire concerne des milliers de tonnes de déchets déposés illégalement le long de la frontière nord-est de la France par des sociétés belges et luxembourgeoises. Vendredi 6 octobre, Richard Daniel Boisson, sous-préfet de l’arrondissement de Val-de-Briey, et Philippe Deschamps, sous-préfet de Thionville, ont participé aux opérations de contrôle avec les services des douanes.

Un trafic lucratif organisé

Le différentiel fiscal pousse les entreprises à passer la frontière pour se débarrasser de leurs déchets. Le manque de structures joue aussi. Le temps d’attente des professionnels aux déchèteries est parfois long. Mais, pour Richard Daniel Boisson, il faut s’inquiéter du trafic lucratif organisé. « Je peux vous citer l’exemple d’une société luxembourgeoise qui a démarché un agriculteur de Meurthe-et-Moselle. Il lui a proposé de lui déposer 400 000 tonnes de déchets en cinq ans, sous forme de remblais, moyennant 5 € la tonne… À ce tarif-là, on comprend que certains soient séduits. »

L’irresponsabilité environnementale

Attaquer le sujet par le biais environnemental est le cheval de bataille de Philippe Deschamps. « Une décharge sauvage, ce n’est pas beau dans le paysage. C’est un fait. Mais dans la réalité, c’est une pollution de l’air, des sols et du sous-sol, et de l’eau. Je prends le cas de la décharge sauvage de Rédange, où 200 tonnes d’ordures ont été déversées sur le site de l’ancien concasseur de la mine en 2019. Juste en contrebas coule l’Alzette. Ces déchets représentent une menace pour les nappes phréatiques et pour le cours d’eau. »

Les douanes ont des arguments convaincants et, surtout, une rapidité de sanction supérieure aux procédures internationales. Les conducteurs qui ne présentent pas de déclaration ou autorisation de transport de déchets sont verbalisables. Et qui ne peut payer de suite est immobilisé.

L’amende varie en fonction de la nature du déchet transporté, sa destination et sa quantité. Le tout est majoré si le propriétaire est récidiviste.

2023-10-07 09:00:00
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