2024-05-13 18:26:56
La “journée historique” proclamée par la ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, Elma Saiz, le 30 avril après la signature de l’arrêté ministériel par lequel les anciens boursiers peuvent valider leurs stages en cotisations de sécurité sociale, est devenue “une journée de cauchemar”. Dès que la mesure a été rendue publique, la communauté scientifique a explosé sur les réseaux sociaux contre elle, la qualifiant de « moquerie », « d’absurdité » ou de « barbarie ». Peu de temps après, la Confédération des sociétés scientifiques d’Espagne (COSCE), le groupe qui regroupe près d’une centaine de sociétés scientifiques nationales et quelque 40 000 chercheurs, a publié un déclaration exigeant une rectification.
Aujourd’hui, le CSIF, le syndicat le plus représenté dans le domaine de l’Administration générale de l’État, s’est joint à lui pour demander une “réunion urgente” avec Saiz, en plus d’exiger que le ministère de la Science, de l’Innovation et des Universités agisse également sur la question. Finalement, le Trésor a fait un compromis et le ministre rencontrera ce mardi des syndicats et des organisations scientifiques, même si Saiz continue de défendre qu’il s’agit d’une mesure “très positive”.
Une règle controversée depuis le début
Le 1er mai, l’arrêté ministériel a été publié au BOE qui réglemente un accord particulier par lequel les périodes de stages de formation ou de stages académiques externes (à l’étranger) peuvent être validées comme contributions. Autrement dit, les bourses comptent également pour la vie professionnelle. Il s’agit d’une demande ancienne, notamment de la part de la communauté scientifique, dont les travailleurs sont souvent employés de cette manière pendant une longue période.
Le problème est que transformer le temps de stage en temps de cotisation à la Sécurité Sociale n’est pas gratuit. Non seulement cela, mais cela incombe aux anciens boursiers : ce sont eux-mêmes qui, s’ils veulent convertir la bourse en années de cotisation, doivent payer la totalité de la cotisation, y compris celle de l’entreprise, basée sur les cotisations de retraite en en vigueur en 2024, quelle que soit la date à laquelle la bourse a été réalisée. C’est-à-dire qu’ils doivent même payer la part qui aurait correspondu à l’entreprise qui les a embauchés (comme c’est le cas pour les travailleurs salariés), compte tenu des bases de cotisation actuelles.
Près de la moitié du salaire collecté
Les réseaux sociaux regorgeaient d’exemples concrets du montant qu’impliquait cette mesure. Par exemple, une personne qui recevait une bourse de 600 euros par mois, si elle voulait régler sa situation maintenant, devrait payer 290 euros par mois pendant autant de mois que durait la situation visée dans le règlement jusqu’à un maximum de cinq ans – qui sont les maximums que le gouvernement permet de transformer d’une bourse en une contribution. Ces 290 euros par mois représentent près de la moitié du salaire que le supposé stagiaire recevait à l’époque (soit 48% du salaire). Si vous vouliez valider les cinq années de bourse, vous devrez effectuer un débours de 17 400 euros (que le gouvernement autorise cependant à répartir en mensualités « confortables »).
C’est pourquoi de nombreuses organisations ont crié. “Il est excessif et injuste – outre le fait que le nombre de personnes concernées pouvant signer l’accord spécial sera considérablement réduit – de facturer désormais ce montant à certains chercheurs qui, pour beaucoup d’entre eux, n’ont gagné que 400 euros ou 500/mois”, critiquent-ils dans un communiqué du CSIF.
C’est pour cette raison que l’organisation a demandé une réunion urgente avec le ministre de l’Inclusion et de la Sécurité sociale “pour voir comment revoir et corriger cet arrêté ministériel qui a été imposé, ignorant la négociation syndicale obligatoire”. Concrètement, les questions que le syndicat souhaite discuter sont l’extension des années de cotisation (et non la limitation à cinq ans) ; réduire le montant que devraient contribuer les anciens boursiers; que l’Etat assume une partie de sa contribution ; l’inclusion d’un groupe qui a été exclu de l’ordre ; et quelque chose de très discuté parmi les scientifiques : que le temps réalisé est calculé aux fins de la reconnaissance des triennats, quelque chose qui, pour le moment, n’est pas reconnu dans l’ordre extraordinaire.
D’autre part, du syndicat, ils affirment avoir également demandé une négociation à la secrétaire générale de la recherche du ministère de la Science, de l’Innovation et des Universités, Teresa Riesgo.
Saiz continue de soutenir la mesure
Enfin, et face au barrage de critiques, le ministre des Finances a appelé ce mardi la communauté scientifique à “écouter leurs revendications” concernant la récupération du devis de stage. «Le ministère ne prend jamais de décisions unilatérales, il n’impose jamais de décisions et c’est pourquoi je tiens à annoncer que mardi après-midi prochain, la communauté scientifique a été convoquée par l’intermédiaire de ses représentants pour continuer à pratiquer cette écoute de quelque chose qui est vivant et qui sans aucun doute “Eh bien, nous sommes conscients et nous allons écouter ces demandes”, a-t-il assuré dans des déclarations aux médias après avoir présidé le Conseil de suivi du revenu minimum vital avec des représentants des communautés autonomes.
De même, le ministre a souligné, comme le secrétaire d’État à la Sécurité sociale et aux Retraites, Borja Suárez Corujo, qu’il s’agit d’une mesure « absolument exceptionnelle » et « très positive », qui « donne une fenêtre d’opportunité aux personnes qui » il y a des décennies C’était inimaginable qu’ils puissent l’avoir.”
Les réseaux ont également critiqué Suárez Corujo pour ces propos, affirmant que peu de personnes profiteraient de la « mesure extraordinaire » en raison de son coût élevé.
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