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Le triangle macroéconomique | Entreprise

2024-07-21 06:50:00

Les dernières déclarations des principaux décideurs de la politique économique fournissent des informations pertinentes sur l’évolution prévisible de l’économie espagnole. De manière simplifiée, l’économie est confrontée à deux défis : augmenter les investissements pour maintenir l’expansion et renforcer l’État-providence, et réduire le déficit pour assurer la viabilité budgétaire. À cet égard, les récentes annonces jettent des lumières et des ombres.

La Banque centrale européenne (BCE) reste préoccupée par l’inflation, notamment dans les secteurs des services dont les prix continuent de croître au-dessus de 4%, même si elle ne ferme pas la porte à une nouvelle baisse des taux d’intérêt en septembre. Lagarde reconnaît que la croissance des salaires est due à des accords spécifiques visant à compenser la perte de pouvoir d’achat depuis le début de la poussée inflationniste. Mais certains membres du conseil de la BCE mettent en garde contre le risque d’une boucle prix-salaires, en particulier dans les secteurs qui disposent d’un plus grand pouvoir de marché pour fixer les marges. Il est donc très probable que la réduction des taux d’intérêt soit plus progressive que prévu.

Concernant le poumon économique de la Commission européenne, la bonne nouvelle est la priorité accordée à l’investissement dans le discours d’investiture de la version 2.0 de la présidence d’Ursula von der Leyen. Le tissu productif espagnol pourrait bénéficier d’une plus grande intégration financière, comme promis, mais comment convaincre les pays qui s’opposent depuis des années à un approfondissement de l’union ? L’investissement résidentiel et d’autres mesures visant à faire face à la crise du logement qui menace l’Europe constituent une autre promesse qui semble bonne en principe. On ne sait cependant pas quelles en seront les conséquences pratiques : un nouveau cycle d’investissements européens avec des financements mutualisés, une réaffectation des budgets actuels (avec des coupes dans d’autres domaines comme les fonds de cohésion ou la politique agricole), ou un simple exercice de volontarisme. L’expérience passée n’encourage pas beaucoup d’optimisme, mais il existe un sentiment d’urgence face aux risques géopolitiques et à la montée du populisme.

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De ces osiers européens, le triangle macroéconomique se complète avec la politique budgétaire nationale, qui nous concerne par excellence. Le plan budgétaire, seulement esquissé en termes généraux, contient deux objectifs apparemment contradictoires : d’une part, réduire le trou budgétaire à 2,5% lors du prochain exercice, en baisse brutale jusqu’en 2027, alléger le poids de la dette publique, qui est une de nos principales vulnérabilités face à des marchés en alerte ; et d’autre part, une hausse des dépenses nettes de redressements fiscaux de plus de 3 %.

Pour atteindre simultanément les deux objectifs, l’économie doit croître d’au moins 2 % tout au long de la période d’ajustement. C’est exactement la prévision du Gouvernement, dans l’hypothèse d’une forte reprise de l’investissement. C’est le pari, mais il manque désormais une stratégie pour stimuler les investissements.

Au total, pour être en phase avec la situation actuelle, le Policy Mix devrait être moins restrictif sur le plan monétaire, moins expansif du point de vue de la politique budgétaire, et avec un axe européen renforcé. Mais attention, car le contenu des politiques compte autant sinon plus que leur impact sur la demande, celui-ci étant un facteur moins déterminant de l’activité : les propres enquêtes de la Commission soulignent l’importance croissante du manque de personnel qualifié et d’équipements des entreprises. . C’est le cas en Espagne, car la situation est plus complexe dans d’autres grands pays européens, confrontés aux mêmes défis mais avec une croissance quasi inexistante. Nous verrons si le consensus, tant au niveau européen qu’ici, converge vers une stratégie plus conforme aux besoins réels de nos sociétés. Il faudra de la bonne humeur et du succès de la part du triangle monétaire, budgétaire et européen contre les architectes du chaos.

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Dimension territoriale

La phase d’expansion post-pandémique s’est accompagnée d’une réduction des écarts entre territoires en termes de chômage. Par rapport à 2019, le taux de chômage a davantage diminué dans les communautés autonomes présentant la pire situation initiale, comme l’Andalousie, les îles Canaries, Castille-La-Manche et l’Estrémadure. En revanche, la population augmente ou se stabilise dans tous les territoires, même dans ceux les plus menacés par le déclin démographique. L’élément commun à ces tendances démographiques et d’emploi est l’immigration, selon Funcas. Cependant, aucune convergence de productivité n’est détectée.

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