Un tribunal de Nairobi a statué que les immeubles de grande hauteur à Kileleshwa et dans les environs ne doivent pas dépasser 16 étages, annulant plusieurs approbations pour des structures plus hautes.
L’environnement et le tribunal foncier ont conclu que le gouvernement du comté de Nairobi avait violé les réglementations de zonage en permettant aux développeurs de construire des bâtiments au-delà des limites de hauteur établies dans la politique de contrôle du développement de la ville de Nairobi 2021.
Le juge Oscar Angote a souligné que tous les bâtiments de la zone 4B doivent se conformer à la restriction de 16 étages tout en maintenant une couverture au sol maximale de 75%.
La décision a interrompu huit projets en cours de grande hauteur, dont certains qui avaient reçu des approbations pour jusqu’à 22 étages. Les développeurs qui avaient déjà commencé la construction sont désormais confrontés à une incertitude concernant l’avenir de leurs projets.
Le juge Angote a reconnu les implications financières de la décision, déclarant que le tribunal a reconnu les frais encourus par les développeurs qui avaient déjà commencé la construction, ainsi que les conséquences potentielles de la démolition.
Les résidents de Rhapta Road et de Kileleshwa ont déposé le procès, accusant le gouvernement du comté de Nairobi, de ne pas faire respecter les politiques d’urbanisme, qui, selon eux, ont conduit à la congestion et à la dégradation de l’environnement.
Les pétitionnaires ont affirmé que l’approbation non contrôlée des immeubles de grande hauteur avait transformé les zones résidentielles en jungles en béton surpeuplées, en violation des réglementations de zonage.
L’affaire a énuméré le gouvernement du comté de Nairobi, la National Environment Management Authority (NEMA) et plusieurs promoteurs immobiliers dont les permis ont été révisés en tant que répondants.
Le comté de Nairobi a défendu sa position, faisant valoir que les politiques de zonage avaient évolué au fil du temps. Le comté a insisté sur le fait que toutes les approbations ont suivi une procédure régulière et alignée sur les cadres de planification urbaine mis à jour.
NEMA a également justifié sa décision de délivrer des licences d’évaluation de l’impact environnemental (EIA), déclarant que toutes les demandes ont subi un contrôle rigoureux, y compris la participation du public et les évaluations des risques environnementaux.
Veronicah Kimutai, un responsable de la conformité environnementale à NEMA, a déclaré au tribunal que des mesures d’atténuation étaient en place pour répondre aux préoccupations soulevées par les résidents concernant les développements de grande hauteur.
La décision du tribunal exige désormais que le gouvernement du comté de Nairobi applique les réglementations de zonage, garantissant qu’aucun développement futur ne dépasse la limite de 16 étages. Les autorités doivent également examiner les permis existants qui violent le règlement.