Le vaccin contre le VPH serait indemnisé pour la première fois en Roumanie pour les femmes âgées de 18 à 45 ans, étant donné que notre pays ne dispose actuellement d’un programme de vaccination gratuite que pour les filles et les adolescentes âgées de 11 à 18 ans. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, qui a déclaré que les ressources financières pour l’indemnisation des vaccins dans un avenir proche proviennent du ministère de la Santé et seront transférées à la Caisse nationale d’assurance maladie, “afin que nous puissions inclure le vaccins inscrits sur une liste pour permettre la vaccination des adultes ou des patients atteints de maladies chroniques ».
Vaccin contre le VPHPhoto : Tobias Arhelger | Dreamstime.com
Chaque année, environ 3 300 femmes roumaines reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus. Plus de la moitié d’entre eux perdent leur bataille contre la maladie, la Roumanie étant le pays de l’UE avec la mortalité la plus élevée causée par le cancer du col de l’utérus.
À l’heure actuelle, les jeunes femmes et les filles de plus de 18 ans en Roumanie et les parents de garçons n’ont qu’une seule option : acheter le vaccin. Une dose coûte environ 600 lei et 3 doses sont nécessaires pour la vaccination.
D’autres pays compensent déjà le vaccin contre le VPH pour les femmes et les hommes jusqu’à l’âge de 45 ans depuis de nombreuses années.
“Le ministère de la Santé est un promoteur actif de la vaccination et alloue de très gros moyens dans ce sens. Avec les ressources de ce Ministère, nous avons vacciné plus de 100 000 filles dans le cadre du programme de vaccination anti-HPV. Il est maintenant temps d’adopter une nouvelle approche. Après des années de discussion, nous avons décidé que nous pouvions compenser les vaccins et augmenter considérablement l’accès à la vaccination, non seulement pour les filles déjà éligibles, mais aussi pour les femmes âgées de 18 à 45 ans, et même pour les garçons. Les ressources financières utilisées pour indemniser les vaccins dans un avenir proche proviennent du ministère de la Santé et seront transférées à la Caisse nationale d’assurance maladie, afin que nous puissions inclure les vaccins sur une liste permettant la vaccination des adultes ou des patients atteints de maladies chroniques. Nous voulons continuer à faciliter l’accès pour les catégories actuellement éligibles. Plus nous aurons vacciné de personnes, mieux le problème de santé publique pourra être maîtrisé », a déclaré le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, lors d’une table ronde sur le thème “Lutter contre le cancer du col de l’utérus – Accélérer les progrès et l’éliminer en tant que problème de santé publique”, organisée par la Fondation Renaissance et accueillie par l’Ambassade des États-Unis d’Amérique à Bucarest.
“Pour éliminer les cancers causés par le VPH, un partenariat et un dialogue ouvert sont nécessaires. Aucune entité ne peut maîtriser seule cet enjeu majeur de santé publique, nécessitant une synergie entre société civile, autorités, professionnels de santé. Je vous félicite à cette occasion pour les efforts que vous déployez pour construire une Roumanie plus saine, pour les générations d’aujourd’hui et de demain. L’engagement du secteur privé a été et est essentiel pour obtenir des résultats, et je félicite MSD pour ses efforts et pour avoir fait de la santé des femmes une priorité à long terme. » a déclaré Son Excellence Kathleen Kavalec, ambassadrice des États-Unis d’Amérique en Roumanie.
À l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation au VPH, des sociétés médicales et des organisations non gouvernementales de premier plan actives dans le domaine de la santé ont passé en revue, avec des responsables du ministère de la Santé et d’autres institutions concernées, les progrès réalisés dans le programme de vaccination contre le VPH. Les discussions ont eu lieu lors d’une table ronde sur le thème “Lutter contre le cancer du col de l’utérus – Accélérer les progrès et l’éliminer en tant que problème de santé publique”, organisée par la Fondation Renaissance et accueillie par l’Ambassade des États-Unis d’Amérique à Bucarest. Dans ce contexte, une série de solutions et de recommandations ont été identifiées visant à augmenter le taux de couverture vaccinale de la population, afin d’éliminer à l’avenir les cancers causés par l’infection au VPH (Human Papilloma Virus).
Au cours de la réunion, les représentants de la Fondation Renașteare ont souligné les actions d’information et de sensibilisation auprès des parents, comme des interventions de soutien extrêmement importantes pour soutenir le programme de vaccination anti-HPV. Les activités de la campagne de promotion du programme de vaccination anti-HPV – #HotărăștePentruViitor – menées dans les comtés de Constanța, Bacau, Iași et Vrancea ont été appréciées par les parents comme bienvenues et utiles. Selon les déclarations des parents, la participation aux ateliers d’information a contribué à accélérer la décision de faire vacciner leurs enfants contre le VPH. La grande majorité des parents, plus de 80 %, ont déclaré avoir amélioré leurs connaissances sur l’infection au VPH et sur le rôle du vaccin. De plus, 75 % des parents qui ont répondu au sondage estiment que l’intervention les a aidés à décider de la vaccination, et 56 % ont déclaré qu’ils prévoyaient de faire vacciner leur enfant contre le VPH.
“L’existence de cette campagne de vaccination gratuite, l’implication des institutions et des médecins de famille sont extrêmement importantes pour que le processus de vaccination soit efficace. Tous ces efforts pour faciliter la vaccination et les dépistages doivent cependant être précédés de campagnes d’information documentées et adaptées au public cible. La campagne d’information #HotărăștePentruViitor est un exemple d’une telle collaboration, qui contribue à éduquer le public cible : les parents. Nous sommes à un moment sans précédent dans l’histoire de la vaccination en Roumanie, où la demande des parents est dans une tendance positive, à partir du lancement du programme en 2020. Cette campagne a permis aux médecins de rencontrer les parents, face à face, et, de plus en plus sensibilisation et acceptation de la vaccination anti-VPH », a déclaré Mihaela Geoană, présidente de la Fondation Renaissance.
Gindrovel Dumitra: Il est également nécessaire d’étendre l’éligibilité aux garçons
Toujours sous les auspices du ministère de la Santé, la Société nationale de médecine familiale et la Société roumaine du VPH ont mis en œuvre en parallèle une intervention d’information et d’éducation destinée aux prestataires de services de première ligne – médecins de famille, assistants médicaux et assistants médicaux communautaires. Les échanges ont débouché sur une série d’idées de solutions d’optimisation du programme national de vaccination communiquées à cette occasion par le Dr Gindrovel Dumitra, médecin de famille et coordinateur du Groupe de Vaccinologie au sein de la Société Nationale de Médecine de Famille.
“Un premier aspect qui doit être optimisé pour le programme national de vaccination contre le VPH est l’élimination de la demande. La demande, à l’heure actuelle, est un outil utile pour le ministère de la Santé, ce qui était parfaitement justifié en 2017. Mais pour le roulement de cette boule de confiance, il faudrait y renoncer. Le deuxième besoin d’améliorer la vaccination est d’étendre l’éligibilité aux garçons et nous saluons l’initiative et l’intérêt du ministre Rafila à autoriser cette extension. Nous voulons atteindre un niveau de vaccination des garçons similaire à celui des autres pays”, dit le Dr Gindrovel Dumitra. Le représentant de la Société nationale de médecine familiale a exprimé son intention de poursuivre la caravane des médecins dans d’autres comtés où le taux de vaccination est faible.
Représentants des organisations non gouvernementales, des sociétés professionnelles et des structures gouvernementales participantes, ainsi que de l’industrie pharmaceutique – le ministère de la Santé, l’Institut national de la santé publique, les directions départementales de la santé publique, la Société nationale de médecine familiale, la Société nationale d’épidémiologie , l’Association des médecins de famille Bucarest-Ilfov, l’Association roumaine pour l’éducation pédiatrique en médecine familiale, la Fondation Renaștea, l’Association Mame pentru Mame et MSD Roumanie ont également reconnu les progrès dans le domaine de la vaccination anti-VPH en Roumanie, exprimant leur volonté contribuer au développement ultérieur du programme. Dans le même temps, l’importance d’assurer un financement adéquat des interventions préventives, qui ne doivent pas être considérées comme une dépense de santé, mais comme un investissement dans la santé de la société roumaine, a été soulignée.
« Nous nous félicitons de l’avancée du Programme National de Vaccination Anti-HPV, fruit des efforts déployés à parts égales par les autorités, les professionnels de santé et les représentants de la société civile. Nous sommes heureux de constater une augmentation de la sensibilisation et de l’acceptation de la vaccination par les parents, ce qui s’est également traduit par une augmentation du nombre de demandes de vaccination anti-HPV, d’année en année. La Roumanie a encore besoin d’efforts soutenus à cet égard, compte tenu de la nécessité de lutter contre le lourd fardeau des cancers causés par l’infection au VPH. Nous continuerons d’offrir notre soutien à tous ceux qui participent à l’élimination de ces types de cancers. » a déclaré Marcelo Pascual Morales, directeur général de MSD Roumanie et République de Moldavie.
Presque toutes les personnes sexuellement actives entrent en contact avec au moins une souche de VPH au cours de leur vie
Le virus HPV (Human Papilloma Virus) est l’infection virale à transmission exclusivement sexuelle la plus connue dans le monde, responsable de l’apparition de plusieurs types de cancers.
Le cancer du col de l’utérus n’est que le plus connu et le plus fréquent, mais il est loin d’être le seul. Le virus HPV peut également causer un cancer du larynx, du pharynx, du pénis, de la vulve, de l’anus ou de la peau. Presque toutes les personnes sexuellement actives entrent en contact avec au moins une souche de VPH au cours de leur vie.
Chaque année, environ 3 300 femmes roumaines reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus. Plus de la moitié d’entre eux perdent leur bataille contre la maladie, la Roumanie étant le pays de l’UE avec la mortalité la plus élevée causée par le cancer du col de l’utérus. Pratiquement, 5 femmes dans la tranche d’âge 20-50 meurent chaque jour en Roumanie d’un cancer du col de l’utérus.
Le virus HPV (Human Papilloma Virus) est l’infection virale à transmission exclusivement sexuelle la plus connue dans le monde. Presque toutes les personnes sexuellement actives entrent en contact avec au moins une souche de VPH au cours de leur vie.
Le seul moyen efficace de prévenir le cancer du col de l’utérus et les maladies associées à l’infection par le VPH est le vaccin contre le VPH. Le vaccin couvre 90 % des souches de virus HPV en circulation.
Dans de nombreux cas, le virus est éliminé par le système immunitaire de l’organisme, mais lorsque cela ne se produit pas, les infections au VPH peuvent déclencher plusieurs types de cancer : cancer du col de l’utérus (le plus courant), cancer du larynx, cancer du pharynx, cancer du pénis, vulvaire, anal et tégumentaire.
Le cancer du col de l’utérus peut être détecté par le test Babeş-Pap, une simple enquête médicale gratuite en Roumanie, et les médecins recommandent à toutes les femmes âgées de 18 à 64 ans de faire le test chaque année. Détecté à un stade précoce, le cancer du col de l’utérus peut être traité. Cependant, le grand nombre de cas et de décès dans notre pays montre que peu de Roumains font cette analyse régulièrement.
