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L’économie après l’investiture | Entreprise

L’économie après l’investiture |  Entreprise

2023-11-19 07:50:00

Le début du cycle politique coïncide avec une phase d’affaiblissement de l’économie, dans un contexte international incertain, mais non dénué d’opportunités. La croissance perd de sa vigueur, comme en témoigne la légère baisse du nombre d’adhérents enregistré jusqu’à présent ce mois-ci (près de 17 000 membres de moins en termes mensuels et désaisonnalisés). Même si la période de Noël est généralement positive pour la consommation, on peut s’attendre à une croissance sordide au cours du dernier trimestre de l’année.

Le principal fardeau vient du contexte européen, avec une locomotive allemande à l’arrêt, qui n’a pas pleinement assimilé la déconnexion de l’approvisionnement russe ni la nécessité de réduire sa dépendance à l’égard de la Chine, face à une politique économique chancelante. Les dernières prévisions de la Commission européenne tablent sur une croissance de seulement 0,6 % dans la zone euro pour cette année, avec sept pays en territoire négatif. Le fait que les partenaires européens rivalisent en matière de subventions pour attirer les investissements ou gagner en compétitivité de manière fallacieuse, certains au détriment des autres, n’aide pas non plus. Il est peu probable que l’injection de plus de 700 milliards d’euros d’argent public sous forme d’« aides d’État » (selon les chiffres de la Commission pour cette année) améliore le potentiel de l’UE dans son ensemble.

La bonne nouvelle est que la désinflation semble s’installer, grâce à la modération des prix du pétrole et des salaires, avec deux conséquences. Premièrement, les ménages pourraient retrouver un certain pouvoir d’achat, à condition que le marché du travail continue de résister. Deuxièmement, la désescalade de l’IPC, ainsi que l’atonie de la demande, plaident en faveur d’une pause dans la hausse des taux d’intérêt par la BCE, puis d’un éventuel assouplissement. Cela donne à la Commission des ailes pour prédire une reprise dans la zone euro : la croissance doublerait pour atteindre 1,2 %. L’hypothèse des experts bruxellois semble optimiste, mais elle n’est pas invraisemblable.

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Quoi qu’il en soit, l’économie espagnole continuerait d’être l’une des plus dynamiques. De plus, plusieurs facteurs sont réunis, en théorie, pour maintenir la dynamique. L’énergie est moins chère que dans le reste de l’UE, ce qui contribue à des coûts de production compétitifs. Le gaz coûte 16,6% de moins que la moyenne européenne et l’électricité environ 40%, selon les données Eurostat du premier semestre en termes nets de taxes et redevances. La différence entre les coûts énergétiques et non énergétiques se reflète dans un excédent croissant de notre commerce extérieur intracommunautaire.

Le talon d’Achille réside dans les comptes publics. La dette a été réduite en proportion du PIB, mais uniquement grâce au double effet de l’inflation et de la croissance : on estime que, en excluant ces deux facteurs, la dette resterait là où elle était il y a deux ans. Maintenant que les prix se modèrent, que la croissance est lente et que les charges financières deviennent plus coûteuses, le trou budgétaire ne peut être corrigé qu’en équilibrant les revenus et les dépenses courants. C’est-à-dire éliminer ce qu’on appelle le déficit primaire. C’est aussi la condition nécessaire pour que nos engagements soient soutenables, puisque le volume d’obligations à refinancer dans les années à venir sera très élevé, obligeant les Etats à offrir une rentabilité élevée pour leurs émissions obligataires.

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Dans un scénario inertiel, qui intègre la suppression de la moitié des mesures anti-inflationnistes (à peu près ce que l’on peut déduire d’une libre interprétation des annonces d’investiture), le déficit primaire serait réduit à 1% du PIB en 2024 (le le déficit total, y compris les charges d’intérêts de la dette, serait de 3,6%, selon le consensus Funcas). L’ajustement s’élèverait donc à environ 15 milliards d’euros. Un effort qui, étalé sur deux ou trois ans, semble réalisable et socialement acceptable, et qui est également essentiel pour renforcer la croissance de l’économie et garantir l’État-providence.

Dette

Le coût du financement des États devrait rester élevé, même si la Banque centrale européenne assouplit ses taux d’intérêt. En effet, compte tenu du volume des engagements et du désinvestissement des banques centrales, les États vont devoir placer un volume énorme de dette sur le marché. En Espagne, des obligations d’un montant total de 342,3 milliards d’euros arriveront à échéance dans les deux prochaines années, soit environ 23 % du PIB (à cela s’ajoute la nécessité de financer le déficit). De même, la dette qui arrive à échéance dans toute la zone euro atteint 2 700 milliards d’euros (équivalent à 19 % du PIB).

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