L’économie basque est de plus en plus en retard par rapport à l’économie espagnole en raison de l’affaiblissement de l’industrie.

Le tourisme et les activités associées telles que l’hôtellerie et les transports ont permis à l’économie espagnole de croître de 3,4% au troisième trimestre de l’année par rapport à la même période de l’année dernière, alors que dans le cas basque, cette évolution n’était que de 1,8%. , soit deux dixièmes de plus que les prévisions d’octobre.

Les dernières données officielles révèlent que les rythmes de croissance des économies basque et espagnole se sont découplés au cours de l’année. Sur ce premier trimestre, l’écart entre les deux présentait un écart favorable pour l’ensemble de l’Etat de 0,4%. Au cours des trois mois suivants, la fissure s’est élargie (1,4 %) et les données publiées ce jeudi élargissent cette fissure à 1,6 %.

La perte de compétitivité de l’Europe est un avertissement pour les marins basques, qui disposent désormais d’une boussole qui pointe vers la transformation de l’industrie, affaiblie par la force des géants nord-américains et asiatiques. Alors qu’en Espagne le poids de l’industrie par rapport au PIB est inférieur de cinq points à celui du Pays Basque, la vérité est que le secteur manufacturier public a montré une croissance plus que surprenante tout au long de cette année, avec une augmentation de 4,1% au cours de ce troisième trimestre. , à comparer à la timide augmentation de 0,7% dans notre communauté, ce qui se traduit par une différence de 3,4 points, la plus importante jusqu’à présent cette année.

C’est le ministre de l’Industrie, de la Transition énergétique et du Développement durable lui-même, Mikel Jauregi, qui a averti il ​​y a une semaine que « nous devenons hors de propos » et a exhorté l’industrie à se renouveler pour réduire l’écart avec la Chine et les États-Unis.

«Plus de dynamisme»

En détail, le grand moteur économique d’Euskadi dans ces premières étapes de l’année, ajoute Eustat, est sans aucun doute le secteur des services (2,2%), que nous avons vu ces derniers mois prendre la tête de la création d’emplois de travail, également à Gipuzkoa, qui a enregistré cette année cinq sommets historiques en termes de nombre d’affiliés. La valeur ajoutée dans le secteur de la construction affiche également de bons chiffres avec une croissance de 1,5% par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. L’une des caractéristiques du troisième trimestre est la révision à la hausse qu’Eustat a faite de la valeur ajoutée de l’industrie au premier semestre, qui montre désormais “un plus grand dynamisme”, bien que loin des données de 2023 (1,8%).

Le Département d’Économie et Finances du Gouvernement Basque souligne qu’il s’agit d’un « résultat industriel méritoire » compte tenu des difficultés que connaît le secteur, notamment dans ses relations avec les pays voisins. “La mauvaise situation que connaît l’Allemagne, et dans une moindre mesure la France, affecte les exportations de nos entreprises et nous entraîne dans une évolution modérée avec des incertitudes dans l’industrie.” Le vice-ministre de l’Économie du Gouvernement basque, Iñaki Ruiz, prévoit que cette croissance se maintiendra pendant toute l’année ou avec un “très petit” écart.

Ce diagnostic comporte néanmoins de nombreuses nuances. L’évolution de l’investissement au troisième trimestre, qui dans son ensemble a augmenté de 2% mais dans la partie correspondant aux biens d’équipement a augmenté de 2,3%, est un fait positif qui permet de comprendre qu’il y a une légère amélioration des prévisions des entreprises. sur le comportement de la demande à moyen terme, ils ont donc commencé à investir et à se préparer à faire face à ce scénario futur dans de meilleures conditions.