L’économie de la zone euro progresse de 0,3 % au deuxième trimestre après avoir stagné au premier

En Espagne, les données enregistrées montrent une légère baisse du taux de croissance économique, qui est passé de 0,5% au premier trimestre à 0,4% au deuxième trimestre. Mais le pays qui inquiète le plus est l’Allemagne, en raison de sa capacité de moteur de l’économie européenne. Dans son cas, les données ne sont pas encourageantes, même si elles s’améliorent un peu. Entre avril et juin, l’Allemagne a stagné, étant entrée en récession technique au premier trimestre, tandis que la France a accéléré son expansion à 0,5 % contre 0,1 %. En revanche, en Italie, le PIB a reculé de 0,3 % après avoir augmenté de 0,6 % au premier trimestre. Cela concerne les grandes économies de la zone euro. Parmi les pays de l’UE dont les données ont été publiées, la croissance trimestrielle la plus élevée correspond à l’Irlande (3,3%), devant la Lituanie (2,8%) et la Slovénie (1,4%). De leur côté, les pays ayant le pire comportement du PIB au cours du trimestre sont la Pologne (-3,7%), la Suède (-1,5%) et la Lettonie (-0,6%).

Ce mercredi, on savait également que les Pays-Bas étaient entrés dans une récession technique (deux trimestres consécutifs de croissance négative) au cours du deuxième trimestre de l’année. C’est la première fois depuis la pandémie que les Pays-Bas entrent en récession. Entre avril et juin, le PIB a baissé de 0,3 % après avoir chuté de 0,4 % entre janvier et mars. Une situation économique compliquée qui s’ajoute à la situation politique déjà agitée après la démission du Premier ministre, Mark Rutte. L’affaiblissement des économies européennes est influencé par la forte hausse des taux d’intérêt, avec laquelle la Banque centrale européenne cherche à contrôler l’inflation, ainsi que le confinement des exportations en raison de la baisse de la demande des partenaires commerciaux. Justement, la Chine a décidé cette semaine de baisser ses taux d’intérêt pour relancer l’économie.

Production industrielle

L’Europe continue d’avoir moins d’activité que les États-Unis, qui ont progressé de 0,6 % au deuxième trimestre après avoir augmenté leur PIB de 0,5 % au premier. La preuve de cet affaiblissement est la baisse de la production industrielle, qui a diminué de 1,2 % en juin tant dans la zone euro que dans l’ensemble de l’UE par rapport au même mois l’an dernier. Cependant, par rapport au mois de mai, période durant laquelle elle est restée stagnante, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté en juin de 0,5% dans la zone euro et de 0,4% dans l’UE, selon les estimations d’Eurostat. Par secteurs, celui qui a enregistré le meilleur comportement a été la production d’énergie, par rapport au mois immédiatement précédent, tandis que la production de biens de consommation durables, de biens d’équipement, de biens intermédiaires et de biens de consommation a baissé. Cependant, par rapport à juin de l’année dernière, la production d’énergie dans la zone euro a chuté de 7,8 % et les biens de consommation durables de 5,2 %. La donnée positive est que les biens d’équipement, qui reflètent l’investissement des entreprises, ont augmenté de 4,4% en rythme interannuel.

Emploi

En revanche, le nombre de personnes occupées a augmenté de 0,2 % tant dans la zone euro que dans l’ensemble de l’Union européenne au deuxième trimestre de cette année par rapport au trimestre précédent. Au premier trimestre 2023, l’emploi avait augmenté de 0,5 % dans les deux zones, selon les données actualisées d’Eurostat.

Par rapport au même trimestre de l’année précédente, l’emploi a augmenté de 1,5% dans la zone euro et de 1,3% dans l’UE au deuxième trimestre 2023, après avoir augmenté de 1,6% dans les deux zones au premier trimestre 2023. Comme on le sait , l’Espagne enregistre un nombre record de personnes occupées, avec près de 21 millions d’affiliés à la Sécurité sociale, mais son taux de chômage (11,7 %) est le double de la moyenne européenne (5,9 %).